Il existe des disciplines sportives nationales qui marchent avec la seule volonté de leurs dirigeants et les sacrifices de leurs athlètes. Autant leurs clubs et leurs fédérations sont gérés avec des budgets dérisoires, autant la détermination de leurs opérateurs décuple d'intensité. Il existe des disciplines sportives nationales qui marchent avec la seule volonté de leurs dirigeants et les sacrifices de leurs athlètes. Autant leurs clubs et leurs fédérations sont gérés avec des budgets dérisoires, autant la détermination de leurs opérateurs décuple d'intensité. Ce qui est encore plus curieux, c'est que leurs les dirigeants ne se plaignent que rarement de la carence des moyens. Encore faut-il préciser que les médias, trop intéressés par les sports populaires, leur donnent peu d'occasions pour s'exprimer. Pis encore, la presse sportive dans son ensemble couvre peu ou proue les compétitions de certaines disciplines comme la gymnastique, le hockey sur gazon, la planche à voile et autres. C'est doublement frustrant pour les dirigeants qui souffrent le martyre dans la gestion de ces sports et surtout pour les sportifs méritants qui évoluent dans l'anonymat. Même le rugby qui est un sport populaire très prisé trouve du mal au niveau des clubs à se frayer un chemin dans l'espace médiatique. Pourtant ces clubs et ces fédérations oubliés par les pouvoirs publics qui leur accordent des subventions modiques arrivent à percer sur la plan national, régional et continental. La dernière sortie victorieuse revient à ces valeureux gymnastes de l'équipe nationale qui ont fourni une belle prestation en coupe d'Afrique malgré le manque de moyens et surtout de préparation. Au cours de cette manifestation qui s'est déroulée à Alger, l'équipe nationale s'est classée troisième et l'équipe junior quatrième avec un cumul de six médailles. Quand on sait que les gymnastes marocains n'ont pas effectué de stages à l'étranger comme leurs homologues égyptiens et sud africains, ce résultat a tout l'air d'une prouesse. Nos gymnastes et nos entraîneurs nationaux, hommes et femmes, le directeur technique et tout le staff de la fédération, méritent tous les éloges. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que ces jeunes filles et garçons sautent les obstacles de la carence des moyens et d'une bonne préparation, pour représenter dignement le Maroc. Ce courage et cette abnégation ne surprennent pas dans une discipline qui force le respect et l'admiration par la beauté du geste et le sens de la précision qui exigent du gymnaste un entraînement dur et durable. Le fait que l'équipe national junior se classe parmi les quatre premières équipes de l'Afrique pour sa première participation à ce niveau, démontre que notre pays dispose d'une riche pépinière dans cette discipline. Il suffit que les décideurs lui accordent un tant soit peu d'intérêt en moyens financiers en stages de concentration à l'étranger, pour que nos gymnastes puissent aller loin dans leur performance. Cette vérité est tout aussi bonne pour d'autres disciplines qui comportent d'énormes talents et de potentialités, mais qui manquent terriblement de soutien.