L'avenir du climat discuté par le comité scientifique de la COP22 à Skhirat Définir des indicateurs communs à l'ensemble des parties prenantes à la COP22, introduire des mesures d'adaptation dans tous les secteurs, et atteindre des résultats concrets. Autant de sujets abordés lors de la journée scientifique organisée par le comité scientifique de la COP22, mardi à Skhirat, sous le thème «Métriques de l'adaptation, une mesure pour des résultats concrets». Dans ce sens, promouvoir le débat technique et scientifique sur le sujet de l'adaptation aux changements climatiques en faisant évoluer la question des indices de mesure était au centre des discussions. Une question qui va de pair avec l'intégration de ces mesures dans divers domaines, en particulier l'agriculture, la gestion des ressources naturelles, conjuguée aux «investissements adéquats en vue de parvenir à un développement résilient et durable». La COP22 ferait donc aboutir les ambitions nationales et internationales en la matière, c'est la lourde mission que doivent réussir les négociateurs et les décideurs. Autant d'acteurs représentant la communauté des experts et scientifiques environnementaux. Pour Abdeladim El Hafi, commissaire de la COP22, «le Maroc a de nombreuses initiatives dans le domaine d'adaptation, notamment dans une approche fondée sur l'utilisation des ressources naturelles tout en essayant d'avoir de nouveaux modes de développement qui permettent de limiter toutes les tensions socio-spatiales et d'apporter de nouveaux éléments de réponse à ce thème d'adaptation». A l'heure où les débats sur l'impact des changements climatiques sont omniprésents, le discours scientifique révèle avec précision la réalité. La journée, qui a réuni experts et scientifiques dans le domaine de l'environnement, était l'occasion pour faire le point sur la convergence entre l'adaptation et la résilience. Deux aspects à la fois complémentaires et distincts, à même de faire évoluer la question des indices de mesure. Si l'atténuation s'attaque aux causes des changements climatiques, les mesures d'adaptation visent à aider les populations à surmonter les effets de ces changements, en facilitant la conception et la mise en place de techniques permettant d'accroître la capacité de résistance à ces changements. De même, les pays en voie de développement sont les plus vulnérables aux conséquences des changements climatiques. Ces pays ont le plus besoin de capacités pour s'y adapter. Des progrès notables ont été réalisés, mais il reste encore beaucoup à faire et les yeux sont désormais rivés sur la COP22 comme la COP de l'action. Leila Ouchagour (Journaliste-stagiaire)