Une délégation de la destination Agadir a pris part au Salon Top Resa de Paris qui s'est tenu du 20 au 23 septembre. Etat des lieux d'un marché classique en perte de vitesse. L'un des salons incontournables sur l'agenda des professionnels de la destination Agadir est certainement le Top Resa de Paris. Ce salon de l'industrie du tourisme s'est tenu du 20 au 23 septembre. Une délégation de représentants du Conseil régional du tourisme ainsi que les responsables des structures touristiques de services et d'hébergement ont été au rendez-vous. Certes, ce marché jadis classique est en dégringolade depuis quelques années. Les circonstances actuelles font de cette participation des professionnels de la destination une mission de sauvetage d'un marché émetteur longuement séduit. Sur les six dernières années, la destination a réalisé sa meilleure performance au cours de l'année 2000 avec 230.674 arrivées, 1,459 million de nuitées et une durée moyenne de séjour (DMS) de l'ordre de 6,33. Et depuis, la chute libre de ce marché n'a cessé d'évoluer pour arriver en 2016 à 83.182 arrivées (cumul des 8 mois de l'année 2016). La courbe fléchit ainsi d'année en année. En 2011 la destination a reçu 201.201 arrivées pour ainsi continuer à dégringoler légèrement en atteignant 195.727 en 2012, 189.498 arrivées en 2013, 179.437 arrivées en 2014 et 145.372 en 2015. La durée moyenne de séjour est, pour sa part, restée assez constante avec une légère baisse d'un jour. La DMS prisée avant était de sept jours. Selon le baromètre semestriel de l'été 2016 (du 01-05-2016 au 31-08-2016) établi par le Syndicat des entreprises du tour operating (SETO), le volume d'affaires de l'activité de voyages à forfait a enregistré sur le marché français 1.744 M€. Un retrait de -4,8% par rapport à la même période de l'exercice précédent (à périmètre comparable). La recette unitaire moyenne, quant à elle, est en hausse de +1,6%, à 974€. Ceci étant, les tour-opérateurs membres du SETO ont fait voyager 1.789.873 clients en voyage à forfait, ce qui correspond à une baisse de l'activité de -6,2% par rapport à la même période de l'exercice précédent. Les chiffres enregistrés dans les voyages par zone géographique, au cours de la période mai jusqu'à août, montrent que l'Afrique du Nord a attiré 78.259 clients avec une part de 4%, une évolution de – 45,9% et un volume d'affaire estimé à 60.660 K€. Le Maroc a ainsi atteint, selon le baromètre de SETO, au cours de la même période, 60.302 clients avec une baisse de – 28%. Notons que ce sont les Îles Grecques qui arrivent à la tête des destinations les plus prisées en moyen-courrier. La destination Maroc est ainsi largement devancée par les Îles Grecques, les Canaries, l'Espagne, les Baléares, et la Sicile. Elle est d'autant plus placée dans la liste du Flop 5 avec Malte qui a vu son volume diminuer de -27%, l'Egypte -62% , la Tunisie – 71% et la Turquie avec – 75%. Ainsi, c'est toute la région du MENA qui a encaissé cette baisse. En effet, les performances de l'été de cette même région ont été de l'ordre du 51% et 52 % jusqu'à la naissance du printemps arabe. L'été 2011 connaîtra ainsi un flux de 40% et continuera à baisser jusqu'à arriver à 9% au cours de l'année 2016. En matière de la recette unitaire par destination moyen-courrier, forfait de sept jours, le Maroc se retrouve sur la liste des destinations en baisse de recette unitaire avec 652 euros. Sur la même liste nous retrouvons la Tunisie, l'Espagne et la Bulgarie alors que d'autres destinations émergentes sont en hausse et dont nous soulignons l'Irlande, l'Ecosse, la Russie, l'Islande et la Norvège. Les canaux de distribution sur ce marché sont de l'ordre de 38% en ventes indirectes, 26% par agences, 20% par les sites et 10% par les centres d'appels. Par ailleurs, les premières tendances par la période d'hiver 2016-2017 communiquées par le SETO affichent que le Top départs de la saison d'hiver est pour les îles Canaries et la Finlande alors qu'avec des vacances de Pâques au mois d'avril 2017, les réservations s'affichent largement positives dans l'ensemble des destinations espagnoles, italiennes et grecques.