L'alliance regroupant le PSU, le CNI et le PADS vient de dévoiler son programme «Nous voulons offrir une troisième voie aux Marocains». Les propos émanent de Nabila Mounib, secrétaire générale du Parti socialiste unifié (PSU). Mme Mounib s'exprimait au cours d'une conférence de presse à Casablanca consacrée à la présentation du programme électoral de la Fédération de la gauche démocratique (FGD). Il s'agit d'une alliance qui regroupe, outre le PSU, le Congrès national ittihadi (CNI) ainsi que le Parti de l'avant-garde démocratique et socialiste (PADS). La Fédération de la gauche démocratique qui existe depuis 2007 met de grands espoirs sur les prochaines élections législatives prévues le 7 octobre prochain, pour pouvoir enfin accéder au Parlement. «Nous allons couvrir 100% des 92 circonscriptions électorales lors du prochain scrutin», a déclaré Abdessalam Laâziz, secrétaire général du CNI. «Nous avons choisi les meilleurs dans nos partis respectifs pour défendre les chances de la Fédération dans les prochaines élections», ajoute Mme Mounib qui sera à la tête de la liste nationale de l'alliance. Pour mettre toutes les chances de son côté, la FGD mise sur son programme électoral qui compte, selon Ali Boutouala, le secrétaire général du PADS, 391 mesures parfaitement réalisables dans 26 domaines. L'une des mesures phares promises par l'alliance est de consacrer 1,5% du PIB (produit intérieur brut) pour la culture! Plus loin encore, les trois partis parlent d'une «révolution culturelle» à travers notamment la relecture du patrimoine civilisationnel et religieux ainsi que la promotion de l'art, la création et l'innovation. Plus globalement, les responsables de la Fédération affirment que leur programme électoral repose sur des réformes structurelles et plusieurs axes. Sur le plan économique par exemple, la FGD aspire à revoir la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et l'impôt général sur le revenu de sorte à les rendre plus «équitables». Il est également question de créer le Conseil national des impôts et de remettre en cause le système d'exonération. L'élargissement de l'assiette fiscale en intégrant le secteur de l'informel figure aussi dans la liste des promesses des trois formations politiques de gauche pour les électeurs. La FGD veut par ailleurs «repenser le processus d'ouverture sur l'extérieur et réformer les systèmes de financement de l'économie». Les trois partis évoquent également dans leur programme électoral des réformes sociales à travers la réforme du système éducatif public. Il est question notamment de consacrer 1% du PIB pour la recherche scientifique. La réforme de l'éducation peut être selon les responsables de la Fédération un point d'entrée pour une lutte plus efficace contre le chômage en particulier parmi les jeunes. Si la Fédération compte sur le programme électoral pour séduire le plus grand nombre d'électeurs, elle semble également miser sur le soutien des figures et icônes dans plusieurs secteurs. Pour rappel, une centaine d'intellectuels, de militants et de personnalités de la société civile avaient adressé, il y a quelques jours, un manifeste à Nabila Mounib, en l'appelant à faire de l'expérience de la Fédération de la gauche démocratique (FGD) un premier jalon pour l'émergence d'une «nouvelle force politique alternative».