Les changements climatiques et la politique migratoire du Maroc ont marqué la rencontre tenue entre Mbarka Bouaida et les eurodéputés mardi à la Commission des affaires étrangères du Parlement européen à Bruxelles. Cette réunion a pour thème «La coopération de l'Union avec les pays tiers : ambitions et résultats à l'issue du sommet de La Valette sur la migration (11 et 12 novembre 2015)». La migration n'est pas une source de problèmes La ministre déléguée a présenté la politique migratoire du Maroc. Dans ce sens, il a été question de mettre l'accent sur l'approche du Maroc en matière d'intégration des migrants. A cet égard, la ministre a tenu à rappeler que le Maroc a procédé à la régularisation d'un nombre considérable de réfugiés et de migrants. Dans son plaidoyer, Mme Bouaida a souligné que la politique du Maroc rentre dans le cadre d'une approche solidaire et de responsabilité. La ministre a mis en avant la vision du Maroc à ce sujet. Ainsi, elle a souligné que le Royaume voit la migration comme un potentiel et non une source de problèmes. Elle a également mis l'accent sur les droits accordés aux migrants, à savoir l'intégration dans le marché de l'emploi pour accéder au logement et à la couverture médicale. La question de la migration à la COP22 Les changements climatiques contraignent chaque année dans le monde des millions de personnes à quitter leur lieu de résidence. De même, les migrations dues aux changements climatiques ne cessent de prendre de l'ampleur. La question se pose avec acuité à quelques semaines de la COP22. Mme Bouaida a tenu à rappeler que cette question sera intégrée parmi les thèmes de cet événement. Lors des travaux de la Commission des affaires étrangères du Parlement européen, la ministre déléguée a ajouté que cette question sera également traitée lors du Forum mondial de la migration que le Maroc organisera conjointement avec l'Allemagne en 2017-2018. La ministre a également souligné que la stratégie nationale de migration initiée par le Maroc depuis 2006 a permis la réduction de plus de 95% du flux de la migration irrégulière et de lancer «une réflexion globale sur ce sujet, notamment l'immigration légale» rappelant que cela fait partie du processus de Rabat. Leila Ouchagour Journaliste stagiaire