Le compte à rebours des élections législatives ayant commencé, l'heure est au bilan pour les départements ministériels. C'est dans ce cadre que Mohamed Najib Boulif, ministre délégué chargé du transport, a présenté son bilan et les nouvelles perspectives. Routes et sécurité routière, développement logistique en matière de sécurité routière, réforme du code de la route, système du transport routier, autant de chantiers que le ministre prête à son actif. Le ministre avance ses réalisations malgré les réformes inachevées et les tumultes que connaît l'économie nationale. L'occasion était également pour le corps du contrôle routier qui relève du ministère de faire part de ses revendications et les obstacles auxquels il fait face dans l'exercice de ses fonctions. A la question sur les objectifs non réalisés durant ce bilan relatif au contrôle routier, le ministre assure que parmi «les objectifs qu'on souhaitait accomplir avant notre départ était celui de réduire le taux de morts liés aux accidents de la route». Le ministre concède que ces objectifs n'ont pas pu être menés à bout «parce qu'on s'attendait que l'appel d'offres concernant les radars aboutisse, sachant que nous avons lancé l'offre à deux reprises. On s'attendait à recevoir ce dispositif en 2016, qu'il soit fonctionnel et prêt à la mise en marche». Le ministre affirme que «ces radars sont essentiels parce qu'ils rentrent dans le cadre de la stratégie du ministère pour diminuer le nombre de victimes sur les routes». Le second point dont le ministre a fait part est relatif à l'Agence nationale de sécurité routière. Il estime que «ça fait plus de deux années qu'il y a un retard à ce niveau, le texte est en cours de discussion au Parlement. Le rôle de cette agence est de réunir les compétences pour booster davantage la sécurité routière. Ce sont donc ces deux objectifs qu'on aurait souhaité mener à bien avant la fin de ce mandat au vu du nombre en progression du parc automobile ainsi que le nombre croissant des détenteurs de permis de conduire». Toutefois force est de constater que pas moins de 802.803 procès-verbaux, rien qu'en huit mois de 2016, ont été constatés par le centre national relatif aux traitements des infractions captées par les radars. Un chiffre nettement en progression comparé aux années 2013, 2014 et 2015. Ainsi selon les chiffres du ministère, 401.001 PV ont été enregistrés durant toute l'année 2015, 465.757 en 2014 et 202.450 en 2013. Concernant le centre d'appels 4646, le ministère révèle que durant les huit premiers mois de 2016, un nombre de 625 véhicules a fait l'objet de réclamations. Parmi ces véhicules, 223 ont été interceptés et contrôlés, 170 ont fait l'objet de contraventions. S'agissant des infractions, le bilan du ministère indique que plus de 60% des infractions concernent les poids lourds. La région de Settat, selon l'ancien découpage administratif, occupe la tête du classement des infractions enregistrées par le corps du contrôle routier afférent au ministère de l'équipement et du transport, avec pas moins de 21,89%, suivie de Marrakech avec 15,49% et Rabat avec environ 11%. Leïla Ouchagour (Journaliste stagiaire)