Mercredi 9 octobre, lors de la soirée d'ouverture de la troisième édition du Festival International de la Poésie de Casablanca, le poète Mohamed Bennis n'a pas tari d'éloges sur le Premier ministre sortant Abderrahmane Youssoufi. «Nous voulons donner à Casablanca la dimension poétique qui revient de droit aux gens qui y habitent. Casablanca n'est pas seulement une ville industrielle, c'est une mine inépuisable de ressources poétiques ! », avait déjà lancé le poète Mohamed Bennis, il y a une semaine, lors d'une conférence de presse. Il ne démord pas de cette idée. Mercredi soir, le complexe culturel Touria Sekkat a été témoin d'un grand moment poétique. Ailleurs, on ne parlait que de politique, de la nomination du nouveau Premier ministre par le Roi. Ici, les gens avaient la veine poétique. La poésie est le meilleur moyen de résister à la logique de guerre et à la mondialisation ! s'est écrié Mohamed Bennis, président de la Maison de la Poésie au Maroc qui organise la manifestation. Et d'ajouter qu'elle élève l'homme à des niveaux supérieurs et infinis. Le poète a rendu ensuite un fervent hommage au Premier ministre sortant Abderrahme Youssoufi. Il l'a désigné comme un grand défenseur de poètes dans ce pays. Le festival international de poésie de Casablanca doit beaucoup à l'appui de M. Youssoufi à qui il a été remis un tableau portant des inscriptions calligraphiques où l'on pouvait reconnaître son nom. Abderrahmane Youssoufi a pris ensuite la parole. Il a loué le rôle de la poésie dans l'enracinement de valeurs nobles comme la tolérance. Il a surpris les assistants dans la salle en parlant du poète chinois Bei Dao qui a remporté le prix Argana de poésie. La seule référence à la politique dans le discours de M. Youssoufi avait trait aux élections qui se sont déroulées d'une façon libre et transparente. Il a été très chaleureusement applaudi par les personnes présentes dans la salle. Cette soirée à laquelle ont assisté Mohamed Achaâri, ministre de la Culture et de la Communication, et Driss Benhima, Wali du Grand Casablanca, a été clôturée par des lectures de cinq poètes. La Française Marie-Claire Bancquart, le Jordanien Amjad Nasser, le Portugais Casimiro de Brito, l'Anglais Adrian Mitchell et le Marocain Ahmed Balbdaoui.