Coups de feu, explosions et grosse panique dans le centre de rééducation Ain Sbâa de Casablanca jeudi soir juillet 2016. De graves actes de vandalisme et de rébellion ont été commis par des détenus de la prison d'Oukacha de Casablanca qui avaient l'intention de s'évader, jeudi soir. D'après la Délégation générale de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR), ces actes ont été opérés selon un plan bien orchestré et exécuté par des meneurs de ce mouvement. Tout a commencé vers 19h30 lorsqu'un incendie s'est déclaré dans le centre de rééducation Ain Sbâa de Casablanca causé par des prisonniers qui ont mis le feu dans leurs matelas afin de pousser les gardes à intervenir pour les attaquer et prendre la fuite, indique-t-on selon de premiers éléments rendus public par la DGAPR. Les mis en cause ont par la suite tenté, sans succès, de forcer l'ouverture d'un dépôt d'armes. Aussi après avoir réussi à sortir du centre de détention, ils ont brûlé un bus de transport de la prison et jeté des projectiles sur des fonctionnaires de l'établissement pénitentiaire blessant légèrement certains. Avoir été avertis, les autorités sécuritaires et locales, sous la supervision du parquet général compétent, sont intervenus et ont encerclé les lieux jusqu'au contrôle de la situation et l'interpellation de personnes impliquées dans ces actes. La situation a été sous contrôle et l'ordre a été rétabli avec le soutien de renfort sécuritaire et l'encadrement des responsables de la DGAPR. Une commission centrale d'enquête du parquet général a été déployée pour jeter la lumière sur les circonstances de ces actes et prendre les mesures nécessaires pour punir les coupables. Pour rappel, un précédent bilan provisoire avait fait état de neuf pensionnaires de cet établissement atteints d'asphyxie, ce qui a nécessité leur transfert à l'Hôpital Mohammed V à Hay Mohammadi pour recevoir les soins nécessaires.