Les écosystèmes pastoraux et l'adaptation aux changements climatiques ont constitué la thématique de la première édition du Salon national pour le développement des parcours, organisée par le ministère de l'agriculture et de la pêche maritime à Tiznit, du 21 au 24 juillet. Labellisé COP22, le salon auquel a pris part le ministre de l'agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, a tenté de mettre plus de lumière sur les avancées enregistrées suite à l'adoption du programme national de développement des parcours et la régulation des flux des transhumants. Un panel consacré à l'état des lieux de ce programme a permis, dans ce sens, de rappeler les circonstances d'élaboration et de la promulgation de la loi pastorale 113-13 et d'expliquer les principaux axes de cette loi et leur relation avec la sécurisation de l'assiette foncière et de l'activité d'élevages pastoraux. Il faut rappeler que la région a été la scène de grandes confrontations où s'est posé avec acuité le problème de la gestion de la mobilité des troupeaux et la gestion durable des ressources pastorales. Une série de rencontres de réflexion, de débat et d'écoute des différents acteurs et concernés directement a débouché sur la mise en place d'une loi pastorale 113-13 ainsi que l'adoption d'un programme national pour le développement des parcours et la régulation des flux des transhumants. Programme dont la région a été l'une des premiers bénéficiaires. Ainsi dans la première tranche de ce programme la région a reçu 420 millions de dirhams. Si le programme prévoit la création de 30.000 ha de réserves pastorales, ce sont aujourd'hui 12.000 ha qui sont réalisés. Par ailleurs, ledit programme a également inscrit parmi ses priorités la plantation des arbres de fourrage sur une superficie de 20.000 ha. Le bilan établi montre que la superficie ayant bénéficié de ces plantations est de l'ordre de 3.400 ha. Ceci étant, 10.000 parcours ont été réadaptés. L'un des points cardinaux de ce programme est l'approvisionnement du bétail en eau. Le programme a prévu la mise en place d'une vingtaine de points d'eau et l'équipement par dix camions-citernes. Le premier panel des travaux de ce salon a été consacré au nouveau cadre juridique des parcours et sa grande contribution à la sécurisation de l'activité pastorale. Le débat a porté, entre autres, sur l'importance des principaux acteurs, notamment des organisations pastorales dans la mise en œuvre de cette loi et de la gestion durable des ressources pastorales. Le deuxième panel a pour sa part mis l'accent sur le Programme national pour le développement des parcours et la régulation des flux transhumants. Ce qui a été une occasion pour exposer les différentes expériences nationales en matière de développement pastoral ainsi que le rôle des actions d'aménagement des parcours dans la gestion de la mobilité des troupeaux et la gestion durable des ressources pastorales.