La Cour Suprême américaine doit se prononcer cette semaine sur l'usage médical de la marijuana, une question qui demeure très controversée aux Etats-Unis. Les juges de la plus haute instance judiciaire américaine doivent entendre le cas d'une femme de 39 ans atteinte d'une tumeur cérébrale qui a utilisé sans succès plusieurs médicaments analgésiques avant de recourir à la marijuana pour apaiser ses douleurs chroniques. Soutenue par son médecin, cette Californienne, mère de deux enfants, espère pouvoir obtenir l'immunité contre d'éventuelles actions par le gouvernement fédéral en cas de déplacement en dehors de la Californie où l'utilisation de la marijuana à des fins thérapeutiques est autorisée. Outre la Californie, l'Alaska, le Colorado, Hawaï, le Maine, le Montana, le Nevada, l'Oregon, le Vermont et l'Etat de Washington disposent d'une réglementation qui permet d'utiliser le chanvre à des fins médicales par tout malade en phase terminale. Dans ces Etats, les patients souffrant de maladies chroniques telles que le sida, le cancer, l'arthrite sévère, la sclérose en plaque ou de lésions à la moelle épinière peuvent également prétendre à l'autorisation de consommer de la marijuana. Ceux qui ont obtenu cette autorisation disposent d'une carte les identifiant avec leur photo mais pour l'instant ils ne disposent pas rocurer du cannabis. Des dizaines de manifestants se sont rassemblés, lundi à Washington, devant la Cour Suprême pour exprimer leur soutien ou opposition à la légalisation de la marijuana. Ceux qui plaident pour l'assouplissement des lois sur la marijuana pensent que les personnes atteintes du Sida, du cancer et d'autres maladies graves devraient être "des exceptions" et bénéficier d'un traitement humanitaire.