«Moteurs et catalyseurs de la RSE dans la société marocaine» était le thème du ftour-débat organisé vendredi dernier à Casablanca par l'Association pour le développement de la responsabilité sociétale des organisations au Maroc (RSO au Maroc). Cette rencontre était l'occasion pour les membres de l'association ainsi que des invités et partenaires de mettre en exergue les facteurs déclencheurs qui poussent l'entreprise marocaine, avec toutes ses composantes, à composer et à monter une démarche RSE dans sa politique de gestion. Aujourd'hui, la RSE est la conjonction de trois éléments, à savoir l'économique, le social et l'environnemental. Le débat a essayé d'apporter un éclairage sur les catalyseurs, par un angle de vue porté sur la pratique de la RSO, via l'expérience du Groupe Cosumar, le principal partenaire de l'association. En effet, le groupe a commencé à s'intéresser à la RSO afin de mieux organiser et structurer le rôle d'un des opérateurs agro-industriels du Maroc. Au-delà de la normalisation, comme l'a indiqué Mohammed Fikrat, PDG de Cosumar, il y a une représentation qui est le fruit d'un travail participatif au sein du groupe basé sur la règle des trois «p», en l'occurrence, «people», «planet» et «profit». En tant qu'entreprise responsable, Cosumar essaie de trouver un équilibre entre les trois. Par le premier (people), le top management du groupe entend les efforts fournis par l'entreprise pour le respect des fondamentaux sociaux et humains: conditions de travail, salaires, non-discrimination et sécurité. Pour le deuxième (planet), il vise au respect des écosystèmes par la gestion des ressources naturelles (canne à sucre, betterave, ...), ainsi qu'une préservation de l'environnement par l'utilisation des bons procédés et par le respect de bonnes pratiques afin que les produits soient bien utilisés. Concernant le troisième (profit), il porte sur la création de la richesse et de son partage ainsi que l'aide au développement local. La RSE pour le groupe représente un exercice pour tous ses collaborateurs et ses parties prenantes aussi bien envers les acteurs internes (dirigeants, employés,..) qu'externes (fournisseurs, agriculteurs). D'après M. Fikrat, l'entreprise adopte pour cela une responsabilité, un engagement et une confiance. Une prise de conscience est importante pour le dirigeant du groupe afin de renforcer et de pérenniser la confiance envers ses partenaires. Concernant la féminisation dans les procédés managériaux, le PDG a assuré que les femmes dirigeantes sont importantes pour toute démarche RSE et dans n'importe quelle taille d'entreprise, vu leur implication et leur maximum de rigueur et de discipline dans la gestion, ainsi que leur contribution dans la Responsabilité sociétale de l'entreprise. «Plus vous féminisez, plus vous avez une dose supplémentaire de rigueur et respect de tout ce qui est conformité», a-t-il ajouté. Mounir Bassy (Journaliste stagiaire)