Et ça reprend ! Après avoir donné certains signes de morosité en février, la productivité des entreprises marocaines se redynamise. Ainsi, les résultats de l'enquête mensuelle de conjoncture, publiés par Bank Al-Maghrib, au titre du mois de mai 2016, indiquent globalement la poursuite de la reprise de l'activité industrielle entamée en mars. En effet, avec une majorité des industriels qui fait état d'une hausse de la production et d'une augmentation des commandes reçues, l'industrie a quelque peu repris le goût de l'embellie. Cependant, le carnet des commandes serait resté à un niveau inférieur à la normale, alors que les ventes auraient accusé une baisse reflétant le recul des expéditions à l'étranger. Enfin, comparé au niveau du mois précédent, l'évolution du Taux d'utilisation des capacités de production (TUC) est ressortie à 64%, en hausse de 3 points de pourcentage. La production stagne La production s'est inscrite en hausse pour 41% des industriels participant à l'enquête, en stagnation pour 39% et en baisse pour les 21% restants. Des statistiques qui dégagent un solde d'opinion positif de 20% au mois de mai 2016. Aussi, dans son analyse, Bank Al-Maghrib explique que cette amélioration de la production aurait concerné l'ensemble des branches d'activité, à l'exception de la «mécanique et métallurgie» où elle aurait accusé un recul. Ce repli recouvre une baisse dans la «métallurgie», une stagnation dans l'«industrie automobile» et une hausse dans le «travail des métaux». Les ventes divisent... Par ailleurs, la banque centrale signale que les industriels sont majoritairement divisés sur la baisse ou la hausse des ventes. Ainsi, 32% d'entre eux font état d'une baisse, alors que pareillement 32% d'entre eux attestent d'une hausse. Et c'est la stagnation qui fait la différence puisque les ventes auraient stagné pour les 36% restants, soit un solde d'opinion négatif de 4%. À ce titre, la banque centrale signale que la baisse des ventes globales serait liée à la «chimie et parachimie» et à la «mécanique et métallurgie» et aurait concerné l'ensemble de leurs principales sous-branches, à l'exception du «travail des métaux» où elles auraient stagné. En revanche, les ventes se seraient accrues dans l'«agroalimentaire», dans le «textile et cuir» et dans l'«électrique et électronique». Le TUC se ressaisit ! Dans ces conditions, le TUC aurait enregistré, selon les industriels, une amélioration par rapport au mois d'avril 2016. Il se serait chiffré à 64%, une hausse qui aurait concerné l'«agroalimentaire» et l'«électrique et électronique», alors que dans les autres branches, le TUC serait resté quasiment au même niveau du mois précédent. En particulier, la stagnation du TUC dans la «mécanique et métallurgie» recouvre une hausse dans la «métallurgie», une baisse dans le «travail des métaux» et une stagnation dans l'«industrie automobile». Concernant le carnet des commandes, elles se seraient améliorées dans la «chimie et parachimie», dans l'«agroalimentaire» et dans le «textile et cuir», tandis qu'elles auraient stagné dans l'«électrique et électronique» et accusé un repli dans la «mécanique et métallurgie». Ce recul serait en relation principalement avec la «métallurgie», les commandes dans le «travail des métaux» ayant enregistré une hausse et celles dans l'«industrie automobile» une stagnation. S'agissant de la demande, le niveau des carnets de commandes serait inférieur à la normale dans l'ensemble des branches d'activité, à l'exception de l'«agroalimentaire» et de l'«électrique et électronique» où il serait supérieur à la normale. Les perspectives restent optimistes... Pour les trois prochains mois, les entreprises s'attendent globalement à une hausse de la production et des ventes aussi bien locales qu'à l'étranger. Ce constat reste valable pour l'ensemble des branches à l'exception de la «mécanique et métallurgie» où les industriels s'attendent à une baisse des ventes et de l'«électrique et électronique» où les entreprises anticipent un recul de la production et des ventes. Il est à signaler, toutefois, que près de 30% des entreprises déclarent ne pas avoir de visibilité quant à l'évolution future de la production et des ventes.