La région du nord poursuit, à l'instar du reste du Royaume, la réhabilitation et la mise en valeur de ses anciens lieux de culte, dont une part importante remonte aux temps glorieux de l'histoire du Maroc. A cet effet, elle vient de connaître la restauration de dix mosquées historiques, soit 17% du total des édifices religieux bénéficiant d'un ambitieux programme de restauration mis en place par le ministère des habous et des affaires islamiques au niveau national. Sur l'ensemble des régions bénéficiaires de cette opération, celle de Tanger-Tétouan-Al Hoceima est devancée respectivement par celles de Marrakech-Safi (27%), et Fès-Meknès (13%). Parmi les lieux de culte restaurés dans le cadre de ce programme de restauration dans la région du nord, figure la grande mosquée à Tanger. Située dans la rue Jamaa El Kébir, plus précisément en face de l'ancienne Medersa mérinide (bâtie en 1777), elle a servi de temple aux Romains avant d'être transformée, en 1664, après la défaite anglaise, en une mosquée. La ville vient de connaître, dans ce même contexte, la mise en service d'un nouveau lieu de culte d'une superficie totale de 1.649 m2 à Béni Makada. Baptisée au nom de l'érudit tangérois Abdellah Guennoun, ce nouvel édifice, qui a été construit dans le cadre d'un autre programme mené par le même département des habous et des affaires islamiques, est d'une capacité d'accueil de 800 places. Il y a lieu de citer que la ville du détroit, qui se distingue par le grand engouement de ses habitants pour les mosquées en particulier pendant le mois sacré de Ramadan, connaît la réalisation de grands projets de construction et de réhabilitation d'une série de lieux de culte, dont la majorité est prévue d'être réalisée dans le cadre du programme royal Tanger Métropole. Parmi lesquels, figure le projet de création d'un nouveau lieu de culte, qui est en cours de réalisation dans le cadre du mégaprojet de reconversion de l'ancien port de Tanger ville. La superficie de ce nouvel édifice, dont l'état d'avancement des travaux est de 95%, est trois fois plus grande que celle de l'actuelle mosquée, prévue d'être démolie dans le cadre de ce même projet de reconversion. Il est à préciser que ce programme de restauration a profité, en plus de Jamaa El Kébir de Tanger, à d'autres lieux de culte dans la région. Parmi lesquels figurent les deux mosquées d'Al Atiq et Al Ouaqch (et son école) à Tétouan ainsi que celles d'Abi Khancha et ses dépendances à Chefchaouen et de Moulay Abdellah Charif à Ouazzane.