À l'instar des organes de presse internationaux, la presse égyptienne et iranienne a donné une grande importance aux élections législatives marocaines, mettant en relief la transparence qui a marqué ce scrutin. Les élections législatives du 27 septembre continuent d'attirer l'attention de la presse et des observateurs internationaux qui les qualifient d'expérience inédite dans le monde arabe compte tenu de la transparence et des garanties démocratiques ayant marqué leur déroulement. Le quotidien égyptien Al Ahram a accordé un grand intérêt aux élections législatives marocaines et a mis en relief l'honnêteté et la transparence ayant marqué cette consultation et sa contribution à la consolidation de la démocratie au Maroc. Ainsi, le célèbre analyste politique égyptien, Khalid Sarjani, a dressé un bilan des résultats en faisant une lecture exhaustive de toutes les conséquences politiques du scrutin. La première observation de Sarjani est le renouvellement de la confiance dans le gouvernement de l'alternance que l'électeur a exprimé par la voie des urnes. Une confiance renouvelée malgré le bilan socio-économique mitigé de ce gouvernement, affirme Sarjani, qui a rajouté que l'exécutif présidé par Abderrahmane Youssoufi a réussi à clore le dossier des droits de l'Homme. Par ailleurs, l'analyste égyptien estime que le nouveau mode de scrutin de liste à la proportionnelle a entraîné plus de complexité dans la définition de la carte politique. "Aucun parti politique ne pourra à long terme disposer d'un nombre suffisant de sièges pour former un gouvernement stable et homogène", a-t-il soutenu. Aussi, faut-il retenir que chaque formation politique sera condamnée dans ces conditions à s'allier avec d'autres partis pour espérer accéder au gouvernement. Cette situation fait qu'il n'y aura pas de parti dominant dans l'échiquier politique marocain pendant une longue période, a estimé le politologue. Pour ce qui est de la montée remarquable du parti islamiste, le penseur égyptien estime qu'elle confirme plusieurs données en ce qui concerne le poids du courant islamiste. De son côté, le journal "Al Ahram" a souligné que les résultats des élections législatives dénotent la détermination des Marocains à consolider la démocratie. Pour le quotidien arabophone, qui a fait état du climat de liberté et de démocratie dans lequel s'est déroulée cette consultation, a mis l'accent sur l'intérêt accordé par les partis politiques marocains à la liste nationale. Un intérêt qui montre la place privilégiée qu'occupe la femme dans la carte politique comme le prouvent les résultats des élections du 27 septembre. Le même intérêt porté aux élections marocaines a été enregistré en Iran. Ainsi, le journal iranien "Kihan", organe conservateur, a estimé que les résultats de cette consultation n'ont pas provoqué de changements notoires dans le paysage politique marocain. Le quotidien iranien a, par ailleurs, indiqué que, contrairement aux précédentes consultations, le scrutin du 27 septembre s'est déroulé dans la transparence. "De l'avis de tous les observateurs, l'administration a tout mis en oeuvre pour assurer la transparence de l'élection et mettre fin à tous les dépassements", précise le journal. Le journal iranien a écrit, en outre, que parmi les résultats surprenants de cette consultation figurent en premier l'avancée du Parti de la Justice et de Développement et le recul des partis du centre-droite, qui occupaient les premières places dans les élections des dernières décennies. "C'est ainsi que l'Union Constitutionnelle, qui occupait la première place dans le parlement de 1984, n'a obtenu que 16 sièges et le Parti National Démocrate n'a pu obtenir que 12 sièges.