L'affaire des «domestiques mineures» continue à faire beaucoup de bruit ! Après l'appel lancé par l'Unicef durant la journée nationale de l'enfant le 25 mai dernier, le Collectif contre l'exploitation des mineures dans le travail domestique réplique, à son tour, par rapport à la situation. A l'occasion de la Journée mondiale contre le travail des mineurs dimanche 12 juin, le Collectif lance un nouvel appel pour réévaluer les conditions du projet de loi 19.12. Pour les représentants du comité, l'interdiction du travail des «petites domestiques» devrait être mise en application dès publication de la loi dans le Bulletin officiel, et non après 5 ans. Il s'agit là d'éradiquer de manière définitive toute exploitation des personnes de moins de 18 ans travaillant dans les maisons. Selon le comité, «aucune nouvelle mineure ne doit être mise en exploitation dans les maisons après cette date». Toutefois, cela nécessite la mise en place de plusieurs mesures afin d'assurer la réhabilitation sanitaire et psychologique de ces «petites bonnes» dans de meilleures conditions. Pour le comité, ces mesures doivent commencer par prévoir un texte spécifique afin d'organiser les actions de retrait et de réinsertion. Ces actions seront assurées par les départements en charge de la protection de l'enfance et de la jeunesse. Aussi, d'après le comité, il est nécessaire de se fixer une période de 3 ans pour régulariser la situation de manière définitive. Dans sa lutte pour bannir toute forme d'exploitation des mineurs, l'Institut national de solidarité avec les femmes en détresse (INSAF) réaffirme sa volonté de collaborer avec les départements en charge de la protection de l'enfant localement et à l'échelle nationale. INSAF promet aussi de contribuer efficacement à la mise en œuvre de ces mesures. Elle compte mettre à la disposition de ces enfants un plan d'action et son expertise afin d'irradier, et ce de manière définitive, ce fléau. Maryem Laftouty (journaliste stagiaire)