Le gouvernement est appelé plus que jamais à intensifier la recherche scientifique dans le secteur oléicole pour faire face aux défis de la mondialisation et améliorer la productivité et la qualité des produits de l'olivier. «Le mouvement de globalisation et les exigences de plus en plus imposées en termes de qualité du produit, d'innocuité et de sécurité alimentaire, plaident pour une intensification de la recherche qui permet de valoriser ce secteur dans tous ses aspects de production, de transformation et de commercialisation, d'autant plus que la concurrence que lui livrent les autres produits oléagineux s'annonce de plus en plus ardue", a déclaré Najib Akesbi, enseignant-chercheur à l'Institut agronomique et vétérinaire Hassan II à la MAP, en marge du séminaire international sur "Les biotechnologies et la qualité des produits de l'olivier" qui poursuit ses travaux mardi à Erfoud. "La recherche a longtemps privilégié l'amont du secteur, à savoir les questions agronomiques et par la suite, l'intérêt a gagné aussi l'aval du secteur qui consiste en les activités de transformation, de mise en forme, de marketing et d'organisation de la profession", a dit M. Akesbi, ajoutant que ceci doit faire l'objet d'une recherche fondamentale autant qu'une recherche appliquée notamment socio-économique des produits oléicoles. La recherche doit être entamée au niveau des marchés, du comportement du consommateur, de l'organisation de la profession. Il s'agit de l'axe majeur de ce séminaire international qui réunit des chercheurs et experts venus des principaux pays oléicoles du pourtour méditerranéen. "Ce sont des orientations en général qui s'imposent d'elles mêmes et qui sont portées par les faits et par les exigences de l'avenir, du fait qu'il s'agit d'un secteur qui dispose d'un énorme potentiel de par le monde", a-t-il poursuivi, notant que le devenir de ce secteur dépend plus que jamais de la qualité de recherche à déployer dans les prochaines années. Evaluant les travaux de ce séminaire, qui en est à sa deuxième journée, M. Akesbi a assuré qu'il existe une "synergie" entre les participants, venus présenter les résultats de leurs recherches portant sur le devenir du secteur oléicole, recueillir les réactions de leurs collègues, en débattre avec eux et poser de nouvelles questions pour les étapes à venir.