Quatre nouveaux ambassadeurs du Royaume viennent d'être nommés par SM le Roi à Paris, Madrid, Berlin et Bruxelles. Dans ces capitales, la défense des intérêts économiques et politiques du Maroc est une priorité de la diplomatie marocaine. Sa Majesté le Roi Mohammed VI a nommé, lundi 22 novembre, quatre nouveaux ambassadeurs auxquels le Souverain a remis les Dahirs de nomination lors d'une audience au Palais royal de Marrakech. Ces nominations concernent quatre capitales ayant une grande importance pour les intérêts politiques et économiques du Maroc. Il s'agit de la France, allié traditionnel et partenaire stratégique du Maroc, l'Espagne, avec laquelle le Royaume vient de renouer des liens d'amitié après une période de crise qui a duré presque quatre ans, l'Allemagne, un pays avec lequel le Maroc cherche encore à développer des relations plus étroites, et l'Union européenne qui constitue notre premier partenaire économique mais dont les liens politiques avec le Royaume n'ont pas encore atteint le niveau escompté par les deux parties. S'agissant de la France, le nouvel ambassadeur marocain, Fathallah Sijelmassi, était, jusqu'à sa nomination à la tête de la représentation diplomatique du Royaume à Paris, ambassadeur du Maroc, chef de la mission du Royaume auprès des Communautés européennes à Bruxelles. Un poste qu'il occupait depuis décembre 2003. Aujourd'hui, il assume la responsabilité de l'une des ambassades les plus importantes pour le Maroc. Il succède ainsi à l'un des ambassadeurs qui ont marqué leur passage à Paris à savoir Hassan Abouyoub. Le nouvel ambassadeur, qui maîtrise quatre langues : l'arabe, le français, l'anglais et l'italien, a occupé plusieurs postes de responsabilité au sein du ministère des Affaires étrangères dont celui de directeur de la Coopération multilatérale entre 1999 et 2000 et celui de directeur des Affaires européennes. Il a également participé et conduit plusieurs négociations économiques internationales en représentation du Royaume dont l'accord d'association avec l'UE. À Madrid, c'est le président du Conseil consultatif des Droits de l'Homme (CCDH), Omar Azziman, qui assumera désormais la lourde responsabilité de récupérer le temps perdu entre les Royaumes du Maroc et d'Espagne après une longue période de crise diplomatique. Le nouvel ambassadeur succède ainsi à Abdessalam Baraka dont le passage à la tête de la représentation diplomatique du Maroc en Espagne a été marqué par son rappel pour consultation, le 28 octobre 2001, en guise de protestation contre la politique anti-marocaine pratiquée par l'ex-gouvernement espagnol de José Maria Aznar. Une période qui a aussi été marquée par une escalade de tension entre les deux pays qui avait failli se transformer en conflit militaire, le 17 juillet 2002, lorsque l'Espagne avait envahi militairement l'îlot marocain Leila. Né le 17 octobre 1947 à Tétouan, le nouvel ambassadeur marocain à Madrid a fait des études de droit à Rabat, Nice et Paris. Il a une bonne culture hispanophone et il est considéré comme un connaisseur du dossier des relations maroco-espagnoles. Outre son poste de président du CCDH, M. Azziman occupe aussi celui de président-délégué de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger et il est membre de l'Académie du Royaume du Maroc depuis 1996. À Berlin, le Maroc sera désormais représenté par Mohamed Rachad Bouhlal qui occupait le poste de secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, et ce depuis 1999. En Allemagne, le nouvel ambassadeur aura la responsabilité de donner une nouvelle dimension aux relations du Royaume avec ce pays. Il faut dire que ces relations n'ont jamais atteint le niveau qu'elles méritent. Entre le Maroc et l'Allemagne il y a plusieurs domaines de coopération qui n'ont pas encore été explorés. S'agissant des relations politiques, la campagne menée dernièrement par les ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume auprès des formations politiques et de la société civile allemande nécessite une offensive diplomatique de la part de notre représentation diplomatique à Berlin, afin d'expliquer la position légitime du Royaume à la classe politique allemande qui ne connaît pas bien ce dossier. Pour ce qui est de la représentation marocaine auprès de la Commission des Communautés européennes et du Conseil de l'Union européenne, dont le responsable est, désormais, l'ambassadeur Mnouar Allem, il est certain que le travail qui devrait y être effectué ne devrait pas être limité au dossier économique. Car, les relations entre le Maroc et l'Union européenne nécessitent une nouvelle approche qui permettrait de révéler la vraie image du Maroc notamment chez les députés européens dont le Parlement est quotidiennement investi par des campagnes menées par les ennemis de l'intégrité territoriale du Maroc.