Ayant été confirmé pour deux ans dans son poste d'entraîneur adjoint de l'équipe nationale «A», Baddou Zaki entend faire de la communication son cheval de bataille. En attendant sa nomination en tant qu'entraîneur à part entière, il se met d'ores et déjà au travail. Sa confirmation à la tête de l'équipe nationale a introduit de l'espoir dans tous les cœurs désireux d'entendre les rugissements qui ont fait notre fierté en 1986, date où il était le vaillant gardien de but de la meilleure sélection qu'a connue le pays. De retour à l'arène, cette fois en tant que sélectionneur, Baddou Zaki entend, pour commencer, rompre un silence qui a duré trop longtemps. Maintenant qu'il a été assuré dans sa place, toujours avec le titre d'entraîneur adjoint, mais pour une durée de deux ans, les choses sérieuses peuvent enfin commencer. Tout d'abord par la communication, ensuite par le travail, marqué par cette note patriotique qui caractérise des cadres de sa trompe. «Il serait temps de rompre avec ce silence qui a entaché toutes les démarches entreprises au sein de l'équipe nationale jusque-là. J'ai la ferme intention de faire participer les Marocains. A commencer par les médias. Deux jours avant chaque rencontre, quelle que soit sa nature, une conférence de presse aura lieu où sera annoncée la composition de l'équipe et la stratégie à adopter. Il en ira de même après tous les matchs que la sélection nationale aura à disputer. L'occasion pour apporter tout éventuel éclaircissement», déclare Zaki. Le ton est ferme, l'ambition de créer un climat professionnel, où la communication sera le maître mot, imperturbable. «Il s'agit en fait d'une décision d'ordre pratique. Pourquoi répondre aux représentants des médias un à un alors que l'on peut se réunir tous et débattre de ce qui va, ou ne va pas, dans l'équipe nationale ?», explique-t-il. C'est donc dans le partage que le travail de Baddou Zaki va s'inscrire. Dans le sérieux aussi. Ceci même si le statut d'entraîneur adjoint est toujours de mise. Un constat qui s'explique par les élections législatives du 27 septembre et qui attirent attention de tous les acteurs politiques, économiques…et même sportifs. «J'aurais voulu que ma première rencontre avec la presse soit l'occasion d'annoncer un statut clair de ma position. Malheureusement, élections obligent, je devrais attendre. Mais la décision sera prise dans les jours qui viennent. Je reste confiant». Malgré cet état de fait, et vue la confiance dont lui a témoigné la Fédération royale marocaine de football (FRMF) en le confirmant dans son poste, Zaki entend bord la barque à bon escient. En effet, et ayant pris cette décision, la FRMF a mis, une bonne fois pour toutes, un terme aux spéculations oratoires et aux rumeurs qui faisaient état d'un éventuel recrutement d'un entraîneur étranger. Le communiqué, publié par la fédération et annonçant son maintien, est des plus parlants. «Cette décision a été prise pour conforter l'état d'esprit qui prévaut actuellement au sein de l'équipe nationale «A» et créer les conditions d'une plus grande motivation parmi le personnel d'encadrement», précisait le communiqué de la FRMF. «J'ai réussi à gérer une situation plutôt alarmante de l'équipe nationale alors que mon statut n'était pas encore clair. J'imagine que mon maintien ne fera que pousser davantage vers l'avant», remarque celui qui, en compagnie de Doulmi, Bouderbala et tous les autres grands noms du Mondial de Mexico, avait fait la joie de tout un peuple. L'Histoire ne s'est plus jamais répétée depuis. Pas encore. Le poste d'entraîneur n'est pour Zaki qu'une question de temps. La situation des Lions de l'Atlas, qui nous promettent bien des frissons sous la houlette d'un des leurs, n'en est pas moins qu'une question de temps. Quoi qu'il en soit, le mercenariat de certains, à l'image d'un Humberto Cuelho parti pour encore un voyage de tourisme en Algérie, n'a plus lieu d'être…chez nous.