Les bombardiers et missiles américains viseraient exclusivement Saddam Hussein et son entourage. Les membres de l'ONU s'inscrivent en faux contre toute action unilatérale. Washington envisage de concentrer sa frappe sur Saddam Hussein et son entourage. Il compte pour cela mobiliser «les forces suffisantes pour gagner rapidement». Selon plusieurs sources, l'attaque américaine n'aurait rien à voir avec la guerre du Golfe de 1991. «Notre intérêt est d'intervenir très rapidement pour décapiter le régime et ouvrir l'accès à l'Irak», a indiqué un responsable du Pentagone. Ce qui est déjà décidé, c'est qu'une intervention militaire ne cherchera pas à détruire les infrastructures en Irak, ont indiqué des officiers. Les bombardiers et les missiles américains viseraient exclusivement le président Saddam Hussein, son entourage et les institutions qui le soutiennent. La guerre éclair est donc le scénario le plus plausible. L'Irak appelle l'ONU à ne pas «servir d'outil» pour une agression américaine. «L'ONU doit assumer son rôle en tant qu'organisation internationale responsable pour la paix et la sécurité dans le monde en oeuvrant pour le règlement des conflits internationaux par des moyens », a déclaré le vice-président irakien Taha Yassine Ramadan. La Turquie, membre de l'OTAN et géo-stratégiquement très importante pour les Etats-Unis en raison de sa frontière avec l'Irak, s'est inscrite en faux contre toute action unilatérale. Elle pourra déstabiliser la région et porter durablement atteinte aux intérêts américains au Proche-Orient, a averti le ministre turque des Affaires étrangères, Sukru Gurel.