ALM : Comment se déroule cette année scolaire 2015-2016, notamment avec l'introduction de nouvelles formations? Tawfiq Rkibi : C'est la 5ème année d'activité de l'Université Internationale de Casablanca et la deuxième depuis l'ouverture du nouveau campus. Comme lors de l'année antérieure, notre institution a enregistré une croissance soutenue de l'ordre de 36%. Cette dynamique a été accompagnée par l'ouverture de toutes les filières nouvellement accréditées et par la mise en place de mesures logistiques et d'instruments didactiques selon les normes les plus exigeantes. La réputation de l'Université Internationale de Casablanca n'est plus à faire. Quelle place occupe-t-elle aujourd'hui dans la chaîne de formation ? A travers son modèle académique innovant, l'UIC place l'étudiant au centre de la pédagogie et met le focus sur le profil du diplômé. A cet égard, on intègre également l'expérience de notre réseau qui compte aujourd'hui plus d'un million d'étudiants relevant de 80 institutions établies sur les cinq continents. L'approche par les compétences, l'employabilité et la mobilité internationale forment les axes majeurs de l'expérience acquise par les futurs lauréats tout au long des différents cursus. Les filières sont donc tournées vers les besoins des employeurs et, de par leur conception, vers les métiers de demain. Tous ces éléments font donc de l'Université Internationale de Casablanca un modèle innovant dans le paysage de l'enseignement supérieur privé au Maroc et en Afrique. Les conditions imposées par le régulateur aux écoles privées pour prétendre à une reconnaissance des diplômes sont difficiles à remplir et s'avèrent très exigeantes. Qu'en pensez-vous? Il faut tout d'abord distinguer l'accréditation de la reconnaissance. L'accréditation des établissements d'enseignement supérieurs privés et de leurs filières respectives a toujours été obligatoire et continuera à l'être. La reconnaissance correspond, pour sa part, à une nouvelle procédure qui habilite les établissements à obtenir des équivalences directes avec les diplômes délivrés par les établissements publics. Par ailleurs, la tutelle souhaite, à travers cette nouvelle procédure, mettre de l'ordre dans le secteur et aller à l'encontre d'un objectif qui consiste à élever la part du privé à 20%. Le cahier des charges est, en effet, très exigeant tant sur le plan des infrastructures que sur celui du modèle de gouvernance et du corps enseignant. Dans ce sens, est-ce qu'aujourd'hui on peut affirmer que l'UIC est prête à passer le cap ? Je peux vous garantir que l'UIC remplit parfaitement les exigences dudit cahier des charges. Le campus de Bouskoura a été conçu selon les meilleurs standards internationaux et le ratio des enseignants, ainsi que les qualifications requises sont dûment respectés. Nous sommes, par conséquent, prêts à passer ce cap. Qu'apportera cette reconnaissance à l'étudiant ? Comme je l'ai dit au début de cet entretien, l'étudiant peut espérer une équivalence automatique avec les diplômes publics. Néanmoins et comme dans le passé, ladite équivalence est également possible à travers une procédure spécifique. Quoi qu'il en soit et indépendamment des procédures, le secteur privé, principal employeur, saura distinguer les institutions qui garantissent un enseignement de qualité et qui répondent aux besoins réels des entreprises. Quel bilan faites-vous de l'employabilité de vos lauréats ? L'UIC est une université jeune. Ce n'est que depuis deux ans qu'on a commencé à mettre les premières promotions sur le marché du travail. Les enquêtes réalisées auprès de nos lauréats montrent que la plupart se sont intégrées professionnellement. D'autres diplômés ont préféré continuer leurs études en master académique. Au moment de la dernière enquête, un nombre très résiduel parmi nos anciens étudiants était encore à la recherche d'un travail.