Que ce soit en Ligue des champions ou en Calcio, l'AC Milan ne jure que par son nom. Présenté comme l'arme fatale du Milan AC, l'attaquant international italien Filippo Inzaghi n'en finit pas de faire des victimes. Comme le veut la tradition italienne chez les Inzaghi, le football est affaire de famille. Et comme c'est également une question d'honneur, c'est à l'aîné de le défendre. Filippo, «Superpippo », Inzaghi, n'échappe pas à cette règle. Après avoir fait durant quatre ans les beaux jours de la Juventus Turin (1997-2001), l'aîné des frères Inzaghi (Simone joue à la Lazio Rome) semble bien parti pour réussir une grande saison pour sa deuxième saison sous le maillot rouge et noir. Il compte ainsi prendre une belle revanche sur le sort, après une saison 2001-2002 gâchée par une grave blessure à un genou qui l'a tenu éloigné des terrains durant près de quatre mois. Six buts sur un total de sept que toute l'armada milanaise à réussi à obtenir jusque-là, deux doublés consécutifs en Calcio et contre l'équipe française de Lens, mercredi dernier en Champions' League et une résistance à toute épreuve aux aléas du jeu. C'est dire que Superpippo a déjà fait parler la poudre. A 29 ans, il semble avoir atteint la plénitude de son exceptionnel talent. Un talent qui en fait désormais le deuxième meilleur buteur italien en Coupe d'Europe (37 buts). Un talent qui profite également à l'équipe nationale, avec 15 buts en 42 sélections depuis ses débuts en 1997. Mercredi, contre les défenseurs lensois, Inzaghi a montré un échantillon de son extraordinaire efficacité en convertissant les deux seules occasions dont il a bénéficié: la première de la tête, la seconde du gauche après un contrôle dos au but. Avant-centre de type classique, mais vif et rapide, toujours à l'affût dans les 18 mètres adverses, le natif de Piacenza (nord) est un redoutable baroudeur, tant en Italie (Vérone, Piacenza, Parme, Bergame, Juventus, Milan AC) que dans les surfaces de réparations du Calcio, où il exploite toute occasion favorable: « Il n'y a pas actuellement un avant-centre plus efficace que lui dans la surface de réparation. Inzaghi n'a pas une technique très raffinée balle au pied, mais il possède un don qui épouse à merveille le Milan AC, il la met dedans,» estime la Gazzetta dello sport. Cette soudaine flambée de gloire n'est pas montée à la tête de Superpippo, resté simple et modeste: «Je ne pouvais pas imaginer un début plus favorable. Je souhaite pour moi et pour l'équipe que cela continue ainsi. Mon secret c'est de vivre ces moments exaltants avec sérénité et tranquillité». L'entraîneur Carlo Ancelotti n'a donc pas de soucis à se faire sur le plan offensif, en attendant le complet épanouissement du Brésilien Rivaldo, pour espérer un nouveau scudetto en juin. Tout vient à point à qui sait attendre, et comme seul Inzaghi sait le faire.