Investissements. Le ministère de l'Economie sociale, de la PME et de l'artisanat, chargé des affaires générales du gouvernement, a rendu public le bilan de la Commission Interministérielle des Investissements. Depuis la création de la Commission Interministérielle des Investissements (CII), le 28 septembre 1998, par circulaire de la Primature, 205 conventions et dossiers d'investissement ont été agréés par cette instance. L'engagement financier global s'élève à 75 856, 34 millions de DH, qui s'est traduit par la création de plus de 97 000 emplois. Les travaux ont porté, d'une part, sur 84 conventions et contrats, dont le montant de l'investissement se chiffre à 50 739,05 millions de DH, ayant généré 64 000 emplois. D'autre part, les 121 dossiers résolus sur les 141 présentés à la Commission ont engagé un investissement de 25 117,29 millions de DH et alimenté 33 295 postes de travail. En matière de répartition sectorielle, celui de l'industrie représente à lui seul 37% du montant total d'investissement agréé. Elle représente 43% des conventions signées avec l'Etat et qui enregistre plus de 46% du montant total d'investissement prévu. Aussi, le taux de réalisation des conventions s'élève à 42% pour l'investissement, au niveau de l'emploi 30%. Le secteur touristique représente, quant à lui, un taux de 32% du montant total d'investissement agréé, soit 36% du total des conventions conclues avec le gouvernement. Il se traduit par près du tiers du montant total d'investissement envisagé. Les taux de réalisation physique des dossiers se présentent comme suit : de 24% pour celui relatif au lits, à hauteur de 25% pour l'investissement et de 20% pour ce qui est de l'emploi. Il faut préciser que le délai imparti pour la réalisation des projets est fixé à 36 mois, et celui dit «supplémentaire», en cas de force majeure ou de circonstances imprévisibles, est de 24 mois. Par ailleurs, 42% des entreprises ayant contracté des conventions avec l'Etat sont des structures marocaines. Contre 39% d'entreprises d'origine européenne, dont plus de la moitié sont françaises. Autre répartition : il s'agit de celle inhérente aux régions. C'est ainsi que Casablanca reste la région la plus attrayante pour les investissements. Elle compte 38% en matière de localisation des projets d'investissement agréés. Par ordre décroissant, la ville d'Agadir est représentée à hauteur de 14%. Puis vient celle de Tanger avec 13% et 12,5% pour le ville de Marrakech. Et, enfin, Rabat qui affiche un taux de 11%. Différents constats ont été émis lors de la présentation de la synthèse du bilan des conventions et dossiers d'investissement agréés, qui demeurent des entraves à toutes formes d'investissement dans le pays. Aussi, la rubrique foncier et urbanisme représente 57% de la nature des obstacles rencontrés par les projets chapeautés par la CII. Le volet administratif comprenant les autorisations et les procédures est également recensé à hauteur de 24%. Vient enfin la rubrique divers, qui sous-entend les questions de fiscalité, de financement et de réglementation, affichant un taux de 19%. La CII démarre aussi les travaux portant sur des propositions devant être soumises au département chargé du commerce et de l'industrie, concernant la préparation de la future loi des Finances.