Cela se passe à Casablanca ! En plus de l'absence de l'infrastructure, ces élèves ne peuvent rien apprendre. Ce qui compte c'est la présence. La rentrée scolaire 2002-2003 a bel et bien démarré. Cette rentrée caractérisée par la généralisation de la scolarisation et le développement de l'enseignement coïncide avec le début de la troisième année de la décennie nationale de l'éducation et de la formation. Une panoplie de mesures a été entreprise, par le ministère de tutelle et les différents départements ministériels concernés, en vue de garantir la réussite de l'actuelle rentrée. Cependant, dans certains cas, il s'avère que la réalité démontre le contraire. La question de surcharge des élèves dans les salles de cours interpelle à plus d'un titre. Quarante est le minimum dans plusieurs cas, notamment à la campagne et dans les écoles situées dans les quartiers populaires des grandes villes. Dans une école à Casablanca, annexe de l'école Ouled Ahmed, située à Lissasfa, dans la délégation de Aïn Chok-Hay Hassani, le nombre des élèves dans une classe en troisième année de l'enseignement primaire dépasse soixante-dix. Attablés par groupe de quatre sur les bancs, ces élèves ne peuvent ni écrire, ni suivre l'instituteur. Comment vont-ils ouvrir leurs manuels scolaires sur la table pour la lecture ou pour les travaux pratiques. Et comment va procéder cet instituteur pour suivre l'évolution de ses élèves pendant les contrôles continus ou lors des séances orales. S'ajoute à cela l'absence de l'infrastructure, ni électricité, ni téléphone, ni eau, ni toilettes. Voilà les conditions dans lesquelles travaillent certains enseignants, dans la capitale économique du pays. Et que dire des autres contrées qui sont enclavées. Il faut dire que dans ces cas, ce qui compte c'est la présence, quant à l'apprentissage, les conditions ne le permettent pas en l'état actuel des choses.