Les participants au sondage d'ALM voient d'un mauvais œil la réélection de Georges W. Bush à la tête des Etats-Unis. 78.6% la prennent pour un facteur d'exacerbation de l'intégrisme. 12.7 % y voient un atout pour lutter contre ce fléau alors que seuls 8.6 % croient en sa volonté de faire régner la paix dans le monde. Décidément, le second mandat de Georges W. Bush à la présidence des Etats-Unis ne fait pas que des heureux. Nombreux sont ceux même qui trouvent que cette réélection ne pourrait qu'enfoncer le monde entier en une spirale de violence encore plus violente. C'est l'avis en tout cas des 582 internautes ayant visité le site www.aujourdhui.ma et qui ont participé au sondage sur la question. Ils sont presqu'unanimes. Pour 79% d'entre eux, la réélection de Georges W. Bush est un véritable facteur d'exacerbation de l'intégrisme. A l'opposé, peu nombreux étaient ceux qui croient en la bonne foi du président américain. 12,5% des internautes sondés pensent que cette réélection représente un atout pour la lutte antiterroriste dans le monde alors que seuls 8,4% croient dur comme fer en la volonté affichée par Georges W. Bush de faire régner la paix dans le monde. Le résultat de ce sondage n'est en effet que le reflet de ce que la population arabe pense à l'égard de la réélection de Bush. La grande majorité reste donc sceptique. Elle garde certainement en tête les différents agissements du président américain lors des premières quatre années qu'il a passées à la tête de la Maison-Blanche et qui ont été pour beaucoup dans l'embrasement de plusieurs régions du monde, au Moyen-Orient notamment. La guerre en Irak, à laquelle il a mené son armée pour lutter contre un hypothétique lien entre Al Qaïda et le régime du président irakien déchu Saddam Husseïn, était sur le point de lui coûter un second mandat tant désiré, mais au contraire, elle lui a permis d'asseoir sa notoriété en tant que premier homme fort de la première puissance au monde. Même l'existence d'armes de destruction massive, motif déclaré par la coalition pour justifier son intervention en Irak et toujours introuvables, ni les différents scandales éclatés à l'image de celui de la prison d'Abou Ghraïb, n'ont trouvé d'échos au sein de l'électorat américain. Les élections du 2 novembre ont montré cependant une chose. Georges W. Bush a su profiter de la peur éprouvée par une grande frange des Américains, fortement secoués par les attentats du 11 septembre qui ont massivement voté républicain. Ils représentent cette Amérique profonde qui a porté un soutien infaillible à Georges W. Bush et n'a pas permis l'élection du démocrate John Kerry, qui a axé sa campagne électorale sur la nécessité pour les Etats Unis de se retirer du bourbier irakien.