120 millions de DH seront alloués en 2005 à la DGSN pour mettre en place de nouvelles cartes d'identité nationale électroniques. De 2006 à 2009, vingt millions de CIN magnétiques seront élaborées. Le ministère de l'Intérieur a prévu, pour l'exercice budgétaire 2005, une importante enveloppe financière pour la mise en place de nouvelles cartes d'identité nationale (CIN). Il ne s'agira plus des CIN classiques, que tout le monde connaît, mais de véritables cartes électroniques. Le projet est important. Le passage du système actuel, basique pour ne pas dire archaïque, à un système numérique, complexe et bien évidemment coûteux, nécessite énormément de fonds et de temps d'adaptation. En tout cas, le ministère de l'Intérieur, et plus exactement la Direction générale de la sûreté nationale qui diligente le projet, ne veut aucunement se précipiter. Toutefois, les moyens nécessaires à cette mutation technologique sont fin prêts. Un fonds spécial a été créé. Baptisé "Fonds spécial pour la mise en place des titres identitaires électroniques", il est doté d'une enveloppe non négligeable: 120 millions de DH, uniquement pour l'année 2005. A titre indicatif, cette somme est légèrement moins importante que le budget global prévu au titre de l'année budgétaire 2005 pour le secrétariat d'Etat chargé de la Lutte contre l'analphabétisme et l'Education non formelle. C'est dire l'importance de cette opération. En fait, la mise en place d'un tel système de production de titres identitaires électroniques nécessite une enveloppe de pas moins de 1,5 milliard de DH. Le but étant d'élaborer sur une période de quatre ans à partir de 2006, 5 millions de cartes d'identité nationale par an. En clair, l'année 2005 sera consacrée à la mise sur pied de la plate-forme technologique, avec tout ce que cela comporte comme mesures d'accompagnement, d'adaptation et d'expérimentation. Théoriquement, la carte électronique comportera des micro-puces qui intègrent un moteur de cryptage et une mémoire conséquente capable de stocker suffisamment d'informations sur le porteur de la carte nationale. Parmi les objectifs recherchés, outre l'adaptation de nos systèmes de contrôle avec ceux des pays européens, figurent également les soucis de célérité et de fiabilité lors des opérations de surveillance. Ce projet de cartes d'identité nationale numériques ou électroniques devrait être suivi (si les fonds nécessaires sont débloqués) par les passeports électroniques de dernière génération, qui font actuellement l'objet de discussions au sein de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), une agence des Nations unies qui définit des normes et des règles internationales pour le transport et les services aériens. Pour rester dans le programme d'action de la DGSN pour l'année 2005, rappelons que le projet de budget prévoit également 10 millions de DH pour le Fonds de soutien à la sûreté nationale. La police marocaine compte, entre autres, mettre en place un système de messagerie électronique fiable, sécurisé et crypté permettant d'assurer l'efficacité et la rapidité dans la circulation de l'information entre les différents services de sécurité. Autre action envisagée par la DGSN au cours de l'année 2005: la rénovation du système informatique à l'appui des différents programmes de modernisation des services de police. En matière purement sécuritaire, la DGSN investira dans le renforcement des équipements de contrôle au niveau des postes frontaliers. Sans oublier la mise en place des postes de police de proximité, la poursuite de la réalisation du programme normal d'équipement des différentes unités de police et le renforcement des unités chargées de la lutte contre la drogue et l'immigration clandestine.