Le film Tenja du réalisateur marocain Hassan Legzouli participe à la 4ème édition du Festival international du film d'Amiens. Ce long-métrage a inauguré cette manifestation vendredi dernier. Le long métrage «Tenja» du réalisateur marocain Hassan Legzouli fait partie des 350 films participants à la compétition officielle de la 4ème édition du Festival international du film d'Amiens. Outre "Tenja", quatre autres films, anciens lauréats du Fonds d'aide au développement du scénario du Festival d'Amiens, seront présentés cette année. Il s'agit de "Whisky" des Uruguayens Pablo Stohl et Juan Pablo Rebella (en avant-première), "Tarfaya" du Marocain Daoud Aoulad Sayed (hors compétition), "La nuit de la vérité" de Fanta Régina Nacro (Burkina Faso, France) et "Lettre d'amour zoulu" de Ramadan Suleman (Afrique du Sud, France, Allemagne) en compétition internationale. Présidé par le comédien américain Danny Glover, le jury international est composé de la réalisatrice tunisienne Moufida Tlali, du réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako, de Philip Cheah (journaliste, Singapour) et de Dominique Gentil (chef opérateur, France). «Tenja» vient s'ajouter à la liste de tous ces films présents à Amiens. Ce premier long-métrage de Hassan Legzouli, avait remporté dernièrement la bourse francophone de promotion internationale du film du Sud d'un montant de 80.000 euros. Cette bourse est considérée comme l'un des dispositifs de soutien aux cinémas francophones du Sud. Une bourse mise en œuvre par l'Agence intergouvernementale de la francophonie. Elle est destinée à apporter un appui complet à la production cinématographique dans les pays francophones du Sud. Ceci en contribuant également à l'élargissement de sa diffusion. Outre cela, cette bourse est exclusivement affectée au financement d'opérations de promotion cinématographique: tirage de plusieurs copies, sous-titrage dans d'autres langues que le français, réalisation d'outils promotionnels (affiche, dossier de presse, bande annonce, photos, etc.), campagnes d'affichage, projections de presse, présence dans certains festivals dotés de marchés professionnels, frais d'assistance de professionnels de la prospection et de la vente internationales. Ainsi, le film Tenja de Hassan Legzouli a bénéficié de ce fond de soutien. Tourné en 35 mm et produit par Why Not productions (Paris) et Vidéorama, ce film, d'une durée de 1h20mn, entraîne le cinéphile sur les pas de Nordine, qui est né et a grandi dans le Nord de la France. Nordine interprété par l'acteur franco-marocain Roshdy Zem, la trentaine, fils de mineur marocain, est né et a grandi à Sallaumines dans le nord de la France. Malgré lui, il retourne au Maroc pour la première fois depuis son adolescence pour accompagner le cercueil de son père au Maroc et exécuter ainsi ses dernières volontés : être enterré dans son village natal au fin fond du Haut Atlas. Commence alors pour Norredine un long périple sur le chemin de ses racines. Sur sa route, il croise Nora, une femme entretenue, interprétée par l'actrice française Aure Atika, décidée à rompre avec la vie qui l'attendait. Noredine effectue un long périple sur le chemin de ses racines. Ce film nous rappelle toutes les problématiques liées à l'émigration et qui sont de plus en plus traitées par nos réalisateurs marocains. Un thème qui semble plaire. Quelles en sont les raisons ? Les réalisateurs expliquent cela par le souci de l'actualité. Cette thématique est récurrente dans le cinéma marocain. Les critiques de cinéma aurait du mal ces derniers temps à imaginer un cinéma marocain sans des thèmes sociaux tels que le sujet de l'immigration. Et parallèlement, ces thèmes plaisent en Occident. Les films qui traitent de l'immigration sous toutes ses formes sont très prisés en Occident. Des films sur l'immigration fleurissent ces dernières années. En outre , cette thématique a même fait l'objet d'un festival en septembre dernier à Agadir. Produit en 2004, «Tenja» regroupe des acteurs comme Roshdy Zem, Aure Atika, Mohamed Majd ainsi que Abdou Mesnaoui. En somme la coproduction «Tenja» participe à la 4ème édition du Festival d'Amiens en attendant d'atterrir au Maroc pour être vue et jugée par le public marocain.