Les sœurs Williams s'approchent petit à petit de la finale de l'US Open, même si leurs chemins diffèrent. La qualification en quarts de finale de Venus a été difficile. Serena est facilement entrée dans le carré final. Deux chemins, mais qui ont toujours la même finalité et le même résultat pour les deux sœurs Williams. Les Américaines Venus et Serena Williams ont emprunté deux chemins différents pour se rapprocher d'une nouvelle finale familiale à l'US Open de tennis. Si la qualification a été des plus mouvementées pour la première, qui a tremblé durant trois sets pour parvenir en quart de finale, celle de la deuxième a été plutôt paisible, facilement entrée dans le carré final. «C'était un jour sans et je suis d'autant plus ravie de me qualifier», a déclaré Venus Williams, le sourire retrouvé sur son visage crispé quelques minutes plus tôt, avant de mettre fin à la partie sur un break. Venus, la double tenante du titre, malmenée durant 1 heure et 53 minutes par sa compatriote Chanda Rubin, a été loin de son éclat habituel. Elle a même dû céder un set, pour la toute première fois du tournoi, avant de s'imposer 6-2, 4-6, 7-5. «Ce n'était pas de ma faute, elle jouait très bien», affirmait la quadruple lauréate en Grand Chelem, qui a su sortir son épingle du jeu, en sortant des coups décisifs dans les moments importants. Prochain test, en quart de finale, celui de sa compatriote Monica Seles (N. 6), victorieuse du duel des anciennes lauréates l'opposant à la Suissesse Martina Hingis (N.9). Désignée pour lancer la nocturne, Serena est apparue dans sa combinaison de «chat ». La N.1 mondiale au corps musculé s'est jetée immédiatement sur sa proie, la frêle Slovaque Daniela Hantuchova (N.11), pour la dévorer en 53 minutes. «J'ai couru vite et bien sauté, comme un chat », a commenté la cadette des Williams, laissant planer le doute sur sa tenue du prochain match, entre «chat et panthère rose». Le match de sa soeur, elle ne l'a pas suivi. «Je n'arrive pas à regarder la télévision, je suis trop nerveuse», assurait-elle, peu inquiète de la prestation de son aînée: «Elle n'a pas bien joué mais elle est retournée immédiatement à l'entraînement, ce qui est un bon signe». Serena avait rejoint sa compatriote Lindsay Davenport (N.4), première à entrer dans le dernier carré non sans avoir concédé son premier set à la Russe Elena Bovina (3-6, 6-0, 6-2). Il s'agira de retrouvailles entre Serena et Lindsay, avec l'avantage au score pour Williams (7 victoires à 1) mais une victoire de Davenport en quart de finale en 2000. «Cette défaite me hante encore, j'étais alors la championne en titre», se souvient Serena Williams qui souhaite ajouter ce trophée à un palmarès 2002 déjà riche de Roland-Garros et Wimbledon. Chez les hommes, comme l'an dernier, l'Américain Andy Roddick (N.11) s'est qualifié pour les quarts de finale en venant à bout de l'Argentin Juan Ignacio Chela (N.26), 5-7, 6-4, 6-4, 6-4. Le droitier du Nebraska s'est illustré par ses coups de raquettes et ses coups de gueule, n'hésitant pas à partager sa joie avec les spectateurs des premiers rangs. Le choc entre son compatriote Pete Sampras (N°17) et l'Allemand Tommy Haas (N°3) devait décider de son adversaire. Gustavo Kuerten a été battu par le Néerlandais Sjeng Schalken (N°24) en quatre sets 6-3, 7-6 (8/6), 6-7 (5/7), 7-6 (7/4) tandis qu'Arnaud Clément faisait ses bagages pour la France, laminé en trois manches par le cogneur chilien Fernando Gonzalez 6-4, 6-2, 6-3.