Au nouveau concept de l'autorité doit correspondre, irrémédiablement, une nouvelle méthodologie et organisation du travail et de la mise en place des procédures liées au processus électoral. Lecture dans une circulaire. La circulaire envoyée par le ministre de l'Intérieur aux walis et gouverneurs, ainsi que les formulaires se rapportant au dépôt à la préparation des élections, traduisent une méthodologie de travail caractérisée par un souci permanent de précisions. La même rigueur, demandée aux autorités, est exigée des partis politiques et de leurs candidats. A la veille des dépôts des candidatures, M. Driss Jettou monte au créneau et définit les règles et cadre du jeu. Neutralité administrative oblige, il fait de la prévention et jette indirectement, par le biais de cette circulaire, un faisceau de lumière sur la vision que son département porte sur le déroulement de la prochaine phase. Le temps d'écoute passé, il passe à l'action, en tenant compte de toutes les remarques sérieuses et raisonnables des partis politiques et des observateurs avertis. Inventoriées, elles seront introduites dans la texture et le corps de la circulaire. Chacune à l'endroit où elle doit être. Pas ailleurs. Elles risquent de passer inaperçues, dans un chapitre auquel elles ne se rapportent pas directement. Une hiérarchisation des priorités qui tient compte aussi de la chronologie et des personnes concernées (autorités, électeurs, candidats, partis). Un texte ordonné selon un plan préalablement arrêté. Contenant et contenu sont clairement définis. Pour les autorités de tutelle comme pour les partis politiques en lice et les candidats. Tout le processus post-campagne électorale est parcouru. Sans aucun oubli ni faille. Du juridique à la pratique, avec tous les cas de figure qui pourraient se présenter et entacher l'opération. La prévention des anomalies potentielles est présente. Les objectifs de transparence et de primauté de la loi sont là omniprésents, omnipotents. Dans chacun des neuf chapitres, explicites, on retrouve ce souci d'équité et d'égalité de tous les candidats. Face à la loi et aux règlements. Bien des pratiques du passé électoral sont cernées et, théoriquement, sont bannies par les textes et les nouvelles procédures et exigences. Cela a trait aussi bien à la définition du corps électoral qu'à la validation des candidatures et listes, en passant par le retrait de la carte de vote. La voie est coupée aux subterfuges, aux gymnastiques de la fraude et autres pratiques qui trouvent le moyen de contourner les textes. Reste que le cadre tracé soit respecté par tous. L'administration, les partis et les candidats. Les rôles de chacun sont définis, il n'y a plus qu'à appliquer à la lettre les procédures. En attendant l'étape suivante. Aussi importante que celle-là, car il y aura plus de pain sur la planche, les interlocuteurs et les acteurs étant nombreux et variés….