Le nouvel ensemble Attijariwafa Bank se dote d'un nouvel organigramme. Sa volonté d'être toujours plus proche de sa clientèle a donné lieu à un recadrage organisationnel à la dimension du premier groupe bancaire et financier du Maroc. Le géant de la banque privée au Maroc, Attijariwafa Bank, accouche d'une nouvelle organisation. Lors de la conférence de presse organisée à Casablanca le 19 octobre, Wafa Guessous, désormais secrétaire générale de la banque, a pris le soin de détailler à la presse les grandes lignes de cette nouvelle structure, attendues depuis la fusion annoncée des deux structures BCM et Wafabank. «Aboutissement d'un processus engagé en janvier 2004, la nouvelle organisation a pour objectif de répondre à une volonté d'être toujours plus proche de sa clientèle et à la dimension du premier groupe bancaire et financier du Maroc», affirme Wafaa Guessous. Ainsi, la nouvelle structure compte cinq «business units» autonomes et dotés de moyens propres, assistés par des fonctions supports ayant une mission de pilotage, de contrôle et de suivi, formant l'architecture de cette nouvelle organisation. «Cette démarche obéit à trois principes : renforcer le management et la culture de la performance, augmenter la responsabilisation et le niveau de délégation et enfin, professionnaliser l'exécution en perfectionnant les procédures de gestion et les outils de contrôle», précise la secrétaire générale. Ce recadrage de l'organisation vise assurément l'adaptation au projet de fusion encours. Cet objectif a besoin d'hommes pour qu'il devienne une réalité. Ainsi, en plus des affectations internes, de nouveaux calibres ont intégré le nouvel ensemble. Les deux nouvelles recrues les plus remarquées restent Ismaïl Douiri, en charge de la stratégie et développement et Hassan Bertal désormais à la tête de la banque de l'entreprise. Ismaïl Douiri est bien connu du milieu financier et celui des télécommunications. Après un passage remarqué à CFG Group en tant que directeur de la recherche et directeur des systèmes d'informations, il fonde, en 2000, la société Dial Technologies spécialisée dans les offres de services de données aux utilisateurs de téléphone mobile au Maroc et dans la région Mena. Son CV est l'un des plus prestigieux du Maroc, au même titre que son frère Adil Douiri, co-fondateur de CFG et actuellement ministre du Tourisme. De son côté, Hassan Bertal a, à son actif, une expérience et une revanche sur plusieurs contraintes. Après la BCM, il s'est illustré à la tête de BMCI Leasing. Ses qualités humaines n'ont d'égale que sa solide formation à l'Ecole central de Paris. En charge de la banque de l'entreprise, il est désormais l'un des hommes forts du nouvel ensemble. Autre nomination de taille, celle de Houssine Sahib qui passe de la stratégie à la banque d'investissement. Il coiffe ainsi l'un des métiers de cœur d'Attijariwafa Bank. Son travail, lors du rapprochement, a ainsi été récompensé. Toutefois, Amine Benjelloun Touimi sera en charge des ressources humaines. Son travail de fond pour la remise sur pied de Wafasalaf laissait pressentir une nouvelle mission autour de ces métiers. L'organigramme, comme présenté, constitue un grand pas en avant vers la fusion des deux entités BCM et Wafabank. L'organisation adoptée anticipe même les règles contraignantes de Bâle II. Le groupe vise assurément la consolidation de ses parts de marché sur les produits bancaires dits classiques, et ensuite, dégager de la croissance interne sur des créneaux porteurs d'avenir «comme peuvent l'être le développement d'un réseau de proximité… le marché des MRE, le crédit à la consommation ou immobilier, la bancassurance ou les activités du marché», précise Wafaa Guessous. Les ambitions du nouvel ensemble sont clairement affichées : Attijariwafa Bank, avec cette nouvelle organisation, se donne résolument les moyens d'être la banque de référence à l'échelon régional, avec l'ambition de reproduire, au Maghreb et en Afrique francophone, le modèle économique en voie d'être mis en place au Maroc. Donc, le modèle marocain est bel et bien exportable grâce à la longueur d'avance acquise et qui gagne à être capitalisée.