La Commission de soutien à la production théâtrale a examiné 73 dossiers de diverses régions du Maroc. Aujourd'hui, 23 troupes bénéficient de l'aide pour réaliser ses projets. Les troupes qui bénéficieront de l'aide à la production théâtrale au titre de l'année 2004-2005 n'est plus un secret pour personne. La nouvelle vient d'être rendue publique vendredi soir. La Commission nationale de soutien à la production des œuvres théâtrales vient d' accorder une subvention pour 23 troupes théâtrales. Des troupes de plusieurs villes du Maroc dont Casablanca, Rabat, Marrakech, Fés, Salé, Oujda, et Meknès pour ne citer que celles-là. Pour commencer, la commission est constituée entre autre du poète Ahmed Lemsiyeh, d'Ahmed Araki, Driss Tadili, Aïcha Sajid, ainsi que de l'acteur Abdou Mesanoui. Cette même commission possédait 73 demandes. Abdou Mesanoui explique que «la commission travaille en cinq périodes». Il s'agit d'examiner minutieusement toutes les demandes, et d'en sélectionner les meilleures. Cette sélection se déroule d'après certains critères. Première obligation pour le candidat, il doit présenter une pièce théâtrale. Seules les pièces de théâtre sont en effet admises. Si le dossier comporte un court-métrage par exemple, il est éliminé d'office. Outre ce premier critère, le dossier de l'intéressé doit comporter tous les papiers demandés tels que le dépôt légal et le nom de l'Association qui propose la pièce de théâtre. Le dossier ne doit comporter aucun vice légal. « Lorsque nous avons examiné les dossiers nous en avons éliminé trente d'entre ceux qui ne correspondaient pas aux critères légales » déclare Abdou Mesanoui. Une fois cette étape administrative dépassée, les membres de la commission lisent tous les textes, les étudient et vérifient s'ils répondent aux critères dramatiques. Une étude des dialogues est également établie. Par la suite, s'ils sont satisfaits de la qualité artistique et littéraire de la pièce, ils se renseignent sur les matériaux dont l'artiste a besoin pour la réalisation de son œuvre. Le montant demandé et qui figure dans le dossier est parfois exagéré, selon les termes des membres de la commission. Ainsi, ils remarquent que le budget exigé est par moments supérieur aux besoins de la pièce. Après toutes ces formalités techniques et administratives, la commission accorde 60% du financement pour la réalisation de la pièce. Cette subvention est une sorte d'aide à la production, elle ne concerne pas la phase de la distribution. L'aide est une forme de soutien au metteur en scène pour qu'il puisse acheter les décors pour son œuvre. Il arrive, que les outils demandés au départ ne soient guère respectés dans la phase finale. Certains réalisateurs veulent en effet économiser et au lieu par exemple d'utiliser du fer, ils optent plutôt pour des matériaux moins coûteux. Si cela est constaté, la commission bloque l'aide et décide de ne pas donner le reste du financement. En effet, au départ seule une avance de 30% est accordée. En outre, une fois que le verdict est annoncé et que les résultats sont déclarés, les candidats ont 60 jours pour préparer et monter le spectacle. L'avant-première doit être montrée à la commission qui vérifie la qualité artistique et scénographique de l'œuvre. Enfin, si l'œuvre répond à tous ces critères, le reste de la subvention est attribué pour la réalisation finale. L'artiste doit s'arranger pour trouver les 40% du financement qui restent afin de pouvoir arriver au bout de son travail. Ainsi, c'est le processus général de la sélection des œuvres théâtrales qui demandent à être financées. Cette année 23 troupes ont été élues. Parmi elles, «Kaoukab Mekano» du Théâtre d'aujourdhui, «Bent El Bacha» du théâtre de Casablanca ou encore Youm Min Zamanina de Masrah El Abaa. Des initiatives qui ne demandent qu'à être développées en vue d'accroître la production théâtrale au Maroc.