Un dirigeant sportif est par définition un homme public qui est souvent soumis aux feux des projecteurs. Ce qui ne le gêne nullement puisqu'il soigne son image de marque en s'adonnant à cœur joie aux «sollicitations» de la presse. Le contraire est vrai puisque la plupart des présidents de clubs, de fédérations et de ligues courent après les médias. Un dirigeant sportif est par définition un homme public qui est souvent soumis aux feux des projecteurs. Ce qui ne le gêne nullement puisqu'il soigne son image de marque en s'adonnant à cœur joie aux «sollicitations» de la presse. Le contraire est vrai puisque la plupart des présidents de clubs, de fédérations et de ligues courent après les médias. Souvent pour ne rien dire. C'est la télévision qui les attire le plus puisqu'ils connaissent très bien l'impact de la caméra sur la mémoire collective des citoyens. Ils en usent et abusent à outrance pour asseoir leur notoriété, grimper les échelons et préparer leur avenir sportif. Mais surtout leur avenir professionnel et particulièrement, pour nombre d'entre eux, pour assouvir leurs ambitions politiques. Car depuis la nuit des temps, le sport et notamment le football, a constitué un tremplin pour la députation, la présidence des communes, voire l'accession à des postes ministériels. Ce qui n'est nullement une violation de la loi ou de l'éthique sportive, sauf que certains en ont fait leur cheval de bataille au détriment du sport. Ils sont légion les intrus qui se sont servis traîtreusement du sport à des fins purement politiciennes. Le sport et la politique ne sont pas antinomiques. Mais quand on devient président d'un club à la veille des élections, c'est que sûrement ce n'est pas un fait de hasard. D'autant plus qu'une fois élu comme député ou comme conseiller communal, le président n'hésite pas à délaisser le club en vaquant à ses intérêts politiques. À quelques jours des élections législatives, plus de sept dirigeants de clubs de football sont en lice. Certains ne sont pas à leur première tentative, d'autres ont versé même dans la transhumance en tronquant la casquette d'un parti pour un autre. C'est dire combien les dirigeants de notre football sont volatiles aussi bien avec les couleurs de leurs vestes qu'avec leurs convictions. S'ils réussissent dans leur entreprise les candidats aux prochaines législatives auront du mal à cumuler les deux fonctions de député et de président de club. À moins qu'ils ne se comportent comme leurs prédécesseurs au Parlement en votant l'absentéisme puisqu'il n'est pas défalqué de leurs salaires. Ce choix est plus judicieux car il leur permet de demeurer président de club, ce qui leur confère une couverture médiatique assurée. Comme ils ne parlent jamais au sein du Parlement, ils assureront leur présence devant les caméras sur les terrains du football. Expérimental !