Football. Un tournoi de football se transforme en un drame. Victime d'un malaise jeudi dernier lors d'un tournoi de football à Hay Mohammedi, le jeune Noureddine Louridi s'est longtemps débattu contre la mort avant de succomber. Ce jour-là, il n'y avait ni médecin ni infirmier pour lui prodiguer les premiers secours. Il avait à peine 19 ans. L'âge de rêver. Il n'a même pas eu le temps de réaliser son rêve. Celui de jouer pour une grande équipe. Noureddine Louridi, étudiant et ex-sociétaire du club Al Ahram, est décédé, jeudi dernier, victime d'une mort subite au stade du TAS à Hay Mohammedi à Casablanca, alors qu'il disputait un match de football dans le cadre d'un tournoi inter-quartiers organisé par le club Al Ahram à l'occasion de la fête de la jeunesse. Le destin a voulu que ce jeune joueur nous quitte ce jour-là. On dira que le destin en a décidé ainsi. Mais n'empêche que la vie de Noureddine aurait pu être sauvé si ce n'est, encore une fois, la négligence et l'indifférence de nos responsables. Certes, tout a été prévu pour le bon déroulement de ce tournoi auquel avaient assisté certains techniciens dépêchés par leurs clubs pour superviser certains jeunes joueurs, dont le défunt. Sauf l'essentiel : une antenne médicale équipée. Il faut dire que le joueur, pourtant licencié, n'avait pas de certificat d'aptitude médicale. Alors pourquoi a-t-il pris part à ce tournoi ? La question mérite d'être posée. Ces agissements, on ne sait pour quelles raisons, prouvent que nos responsables continuent de prendre les choses à la légère. Et ce sont nos jeunes joueurs, cadets-juniors, qui payent le prix en l'absence de contrôle médical. Au cours de cette rencontre, Noureddine Louridi a succombé en plein milieu de terrain du stade Hay Mohammedi. Un cas similaire à celui du feu Youssef Belkhouja. La différence c'est que celui-ci est passé presque inaperçu. Aucun geste de premier soin n'a été prodigué pour éviter le pire. Ce jour-là, au stade du TAS, il n'y avait pas d'ambulance pour évacuer Louridi vers la structure sanitaire la plus proche. Pis encore, il n'y avait même pas de médecin sur place. Résultat : le défunt était couché par terre et entouré de ses coéquipiers entrain de souffrir le martyre en attendant l'arrivée de l'ambulance. Cette derniere a mis trois quart d'heure pour arriver sur les lieux du drame, selon certains témoins. Après quoi, Louridi a été transporté dans un hôpital pour constater sa mort tragique avant que son corps ne soit transféré, sous réquisition de la police, au centre médico-légal pour une éventuelle autopsie. Selon le père du défunt, le joueur souffrait de malaise à chaque fois qu'il disputait un match de football. L'absence de livret médical, notamment chez la catégorie des jeunes, remet, encore une fois, aux devants de la scène le danger qu'encourt tout joueur, qu'il soit junior ou senior, sur un terrain de football. La mémoire est courte. Le cas du feu Belkhouja n'a pas réveillé la conscience de nos responsables. Sinon, comment expliquer ce qui vient d'arriver? Qui est responsable de cette nouvelle tragédie ? Personne ne demande l'impossible, mais qu'on ne prenne pas la vie de nos jeunes joueurs à la légère.