Il avait à peine 19 ans. Il était fort et athlétique. Il jouait dans un club de quartier à Hay Mohammedi. Mais il ne savait pas qu'il allait mourir de sa passion sur un terrain de football. Nourreddine Louridi a été emporté par une mort subite (encore une) jeudi dernier sur l'ancien terrain du TAS. Il avait à peine 19 ans. Il était fort et athlétique. Il jouait dans un club de quartier à Hay Mohammedi. Mais il ne savait pas qu'il allait mourir de sa passion sur un terrain de football. Nourreddine Louridi a été emporté par une mort subite (encore une) jeudi dernier sur l'ancien terrain du TAS. Il a longtemps lutté contre la mort en se débattant de douleur dans la poussière suffocante d'un terrain non gazonné sans trouver de secours. Il n'y avait ni ambulance, ni médecin, ni infirmier pour lui prodiguer les premiers secours. Quand l'ambulance est arrivée, Noureddine avait déjà succombé. Ce n'est pas la faute aux sapeurs pompiers, ni aux organisateurs de ce tournoi inter-quartiers. C'est le faute au système de notre football, celui-là même qui se dit structuré et organisé. Mais dans lequel feu Belkhodja a été terrassé par la mort subite devant des milliers de spectateurs et des millions de téléspectateurs. Une mort en direct qui a mis à nu la précarité de notre système de football avec ses douleurs et ses drames. Quand une grande équipe comme le WAC, sinon la plus grande équipe de notre championnat, perd un joueur de cette façon dramatique, c'est que tout repose sur le néant dans notre football. Et ce n'est pas la faute au WAC et sa structure médicale que de ne pas avoir détecté le mal chez feu Belkhodja avant que le drame ne se produise. C'est la faute au système et aux dirigeants de la fédération qui n'ont pas imposé un contrôle médical strict et méticuleux pour chaque joueur qui évolue dans un championnat quel que soit son niveau. La FRMF nous a fait savoir récemment que depuis ce drame, la commission médicale a établi des fichiers de tous les joueurs. C'est une bonne chose, encore faut-il que les responsables fédéraux nous précisent si ce chek up concerne tous les clubs de toutes les divisions. On voudrait savoir si ce filet de sauvetage concerne le championnat amateur et toutes les catégories de jeunes depuis les poussins jusqu'aux juniors. Chose qui semble impossible à réaliser matériellement quand on sait que les plus grands clubs connaissent des crises financières aiguës. Alors que dirait-on de ces petites écoles privées de football qui naissent comme des champignons et qui ne sont régies par aucun règlement qui puisse assurer la validité ou l'invalidité des enfants. Quant aux clubs de quartiers, il ne faut pas trop rêver pour qu'ils puissent être assistés médicalement afin d'éviter des drames comme celui de feu Nourreddine Louridi. Il y a loin de la coupe aux lèvres.