Abdellah Zaki est un pur produit du TAS. Il y a joué et l'a entraîné durant plusieurs années. La situation actuelle du club de feu Larbi Zaouli ne le laisse pas indifférent. Entretien. ALM : Comment se prépare le TAS pour la saison 2003-2004 ? Abdellah Zaki : je vous mentirais si je vous disais que le TAS, cette grande équipe d'autrefois, a déjà commencé ses préparatifs pour la prochaine saison footbalistique. Les raisons de ce retard sont essentiellement techniques et matérielles. Jusqu'à présent, les joueurs n'ont toujours pas été convoqués. Cette situation ne pénaliserait-elle pas le club, à une dizaine de jour du début du championnat ? Certainement. Je pourrais même avancer qu'il faudrait s'attendre à un début de saison titubant pour le TAS. Une équipe qui n'a pas encore réuni ses effectifs à quelques jours de la première journée du championnat ne peut pas tenir tête à d'autres équipes qui ont commencé leurs préparatifs il y a plusieurs semaines. D'autant plus que la période de préparation d'avant saison est très importante pour tenir toute une année de compétition. De quels maux souffre actuellement le club ? Les problèmes du TAS sont multiples. Ils sont surtout d'ordre financier. Le club ne dispose pas de ressources financières permanentes, ce qui rend sa situation très précaire. A ceci s'ajoute également le problème du terrain. On ne peut exiger de très bons résultats d'une équipe qui n'a pas où s'entraîner, une équipe qui ne peut évoluer devant son public. L'autre mal qui ronge le TAS est d'ordre technique et se résume en l'absence d'encadrement des jeunes catégories. Et d'ailleurs, je saisis cette occasion pour interpeller les responsables du TSC et du FUS au sujet des joueurs, séniors, juniors ou cadets, du défunt club casablancais. N'est-ce pas une réelle perte pour notre football ? Comment sortir de cette situation ? Par une unique issue. Il faut que les potentialités de Hay Mohammadi se mobilisent pour sortir le club de l'impasse où il se trouve actuellement. Sinon, le bateau du TAS continuera de couler. Vous savez, ce n'est pas en lançant des paroles en l'air qu'on arrivera à sauver cette équipe. Plusieurs bruits circulaient sur une éventuelle fusion entre le TSC et le TAS. Elle n'a finalement pas eu lieu. Qu'aurait-elle apporté au TAS ? Toute la famille du TAS attendait avec impatience la conclusion de cet accord de fusion avec le TSC. Les dirigeants, les joueurs, le staff technique et les supporters espéraient cette fusion, et ce pour plusieurs raisons. D'abord la proximité géographique entre les deux clubs qui appartiennent pratiquement au même quartier. Ensuite, et c'est d'ailleurs ce que tout le monde attendait de cet accord, le TAS aurait la possibilité de profiter des infrastructures sportives du TSC. Je parle essentiellement du stade Sidi Mohammed. Le TAS n'a pas joué au stade Larbi Zaouli durant 28 journées cette saison, l'accès au terrain ayant été interdit par la commune de Aïn Sebaâ en raison de la vétusté de ses fondations. D'un autre côté, la fusion entre le TSC et le TAS nous aurait été d'un grand secours sur le plan psychologique. Le club aurait alors l'opportunité de renouer avec un passé glorieux. L'accès en première division aurait motivé nos juniors et nos cadets, qui sont d'ailleurs l'avenir de n'importe quelle discipline sportive. Mais, y avait-il eu des contacts avec les responsables du TSC ? A ma connaissance, oui. Je sais que des contacts ont eu lieu entre le gouverneur de la préfecture de Hay Mohammadi Aïn Sebaâ et le président du TSC. Samira Zaouli, Fille de feu Larbi Zaouli a notamment rencontré Haj Amine. Les contacts se sont multipliés à tel point que nous nous sommes tous dit que la fusion n'est plus qu'une affaire de quelques jours. Il n'en était rien, en fait.