Le sport africain, tels la politique, l'économie et le social du continent noir, a mal dans sa peau. Il souffre énormément même si sa terre est féconde en champions comme elle est fertile en richesses minières et autres. Le sport africain, tels la politique, l'économie et le social du continent noir, a mal dans sa peau. Il souffre énormément même si sa terre est féconde en champions comme elle est fertile en richesses minières et autres. Tout est dilapidé par l'inconstance des politiques, les guerres larvées, l'absence de la démocratie et de la transparence dans la gestion financière des deniers publics. Il est évident que l'incohérence de la politique se répercute négativement sur le sport. Ce domaine est même trop investi par les dirigeants politiques pour qu'il puisse échapper aux dysfonctionnements engendrés par l'absence de toute stratégie durable et planifiée. Du coup, le sport africain, malgré les coups d'éclats en athlétisme et en football, reste représenté en deçà de ses potentialités réelles. Tout est sous-exploité dans le continent noir, même l'esprit de solidarité est réduit à néant dans le domaine sportif. Le président de la CAF, Issa Hayatou, en connaît quelque chose pour avoir subi le foudre des siens lors de sa candidature à la présidence de la FIFA. Vive l'Afrique des non-africains ! À l'image de ces championnats africains d'athlétisme qui se sont déroulés dans l'indifférence totale en Tunisie. Même si l'athlétisme mondial est dominé par les athlètes africains, ces championnats ont été largement boycottés par les médias. En même temps et à quelques encablures de Tunis, précisément à Munich, les championnats européens d'athlétisme occupaient les devants de l'actualité dans tous les médias du vieux continent. Ce fut l'évènement sportif européen de l'été. Sauf qu'il y a un hic. À Munich, on a dénombré plus d'athlètes africains courant sous une bannière étrangère que ceux qui ont participé aux championnats africains de Tunis. Cela veut tout dire. Sauf que les stars de l'athlétisme africain n'ont pas daigné participer à une compétition continentale qui ne leur apporte rien. Une ingratitude qui fait le bonheur des pays du nord qui profitent allégrement des richesses humaines du Sud comme ils ont exploité auparavant les pays africains en tant que puissances coloniales. La misère des uns et la richesse des autres ont seulement changé de visage pour se transformer en néocolonialisme politique, économique social et sportif. Le Nord, qui ne cesse de décrier la misère du Sud, reçoit et ne donne rien en contrepartie. L'investissement dans le sport ou autres et le transfert de la technologie ne sont qu'un slogan qui sert à anesthésier les demandes pressantes des Africains pour sortit de leur léthargie. Le bluff du nord envers le sud est réduit à des aides dérisoires qui voilent la nécessité absolue d'un programme de développement durable.