Un des deux islamistes de la Salafya Jihadia, arrêtés à Casablanca et soumis à des soins médicaux intensifs, a succombé à ses blessures. Un activiste islamiste radical marocain arrêté début août pour son implication présumée dans plusieurs assassinats est mort des suites de ses blessures, a annoncé dimanche son avocat. Rabii Ait Ouzou, 30 ans, a été blessé au cours d'une fusillade avec les forces de l'ordre le 6 août avant son arrestation dans un quartier populaire de Casablanca, a précisé Abdallah Lamari. Les autorités locales ont invité la famille d'Ouzou à venir assister à l'enterrement, Ouzou est apparemment mort de ses blessures après avoir passé 18 jours à l'hôpital sous surveillance policière, a déclaré à Reuters Abdallah Lamari, qui dirige également un mouvement islamiste de défense des droits de l'Homme. Lors d'un accrochage avec la police, Ouzzou a reçu quatre balles dans la poitrine dans une confrontation directe, et deux autres sur le dos, alors qu'il tentait de fuir. Selon des membres de sa famille, rapportent des sources d'information arabophone, il aurait succombé à ses blessures, juste après son arrestation. Expatrié marocain travaillant habituellement en Arabie saoudite, Ouzou a été arrêté en compagnie de Mohamed Damir, un responsable islamiste radical recherché, selon les forces de l'ordre. Des rumeurs circulaient, durant le week end dernier, faisant état de la mort de M. Damir, alors c'est Ouzou qui a succombé à ses blessures. Les deux hommes ont été interpellés dans le cadre d'un coup de filet opéré principalement à Casablanca, Tanger et Fès contre une trentaine de terroristes soupçonnés d'appartenir aux mouvements fondamentalistes Salafiya jihadia (Combat salafiste) et Attakfir wal hijra (excommunication et migration), a déclaré, à l'agence Reuter une source souhaitant conserver l'anonymat. La famille d'Ouzou va demander l'ouverture d'une enquête au ministère de la Justice pour déterminer les causes du décès, a annoncé Abdallah Lamari.