Le président du groupe Vivendi Universal n'est pas au bout de ses peines. Les petits porteurs s'organisent et revendiquent le dépôt de bilan. Et Vivendi Environnement obtient son autonomie financière. Lorsque le bateau coule les rats quittent le navire. Deux principaux évenements font l'actualité du groupe Vivendi Universal. L'association des petits porteurs actifs (APPAC) demande le dépôt de bilan de l'institution. Le groupe français de services Vivendi Environnement (VE), filiale de Vivendi Universal (VU), a conquis hier matin, son autonomie financière par rapport à sa maison-mère grâce à l'abandon par des porteurs d'obligations VE de la garantie apportée par VU à ces titres. Pour la première action, c'est le président d'APPAC, Didier Cornardeau, a exhorté le patron de Vivendi Universal, Jean-René Fourtou de déposer le bilan afin d'éviter la liquidation du groupe et le démantèlement de Vivendi. « Monsieur le président, il est de votre devoir et de votre responsabilité de déposer votre bilan et de vous déclarer en cessation de paiement, et ce afin de geler les dettes pendant une période de douze mois», écrit notamment M. Cornardeau. «Ce n'est pas en changeant les équipes dirigeantes durant cette période délicate, ou en mettant en place une ligne de crédit de 3 milliards d'euros, pour en rembourser 2,5 milliards, que vous allez réussir à nous convaincre de votre efficacité », ajoute M. Cornardeau à l'adresse du président de Vivendi Universal. Concernant, la séparation financière de Vivendi environnement avec Vivendi Universal, les porteurs d'obligations convertibles Océanes de VE, émises le 26 avril 1999, ont renoncé à la garantie apportée sur ces titres par VU, mardi matin, lors d'une assemblée générale tenue à huis clos au siège de VE. En abandonnant cette garantie, les porteurs d'Océanes ont aussi renoncé à une clause de remboursement immédiat de ces titres par VE en cas de faillite de VU. En contrepartie, le taux d'intérêt a été augmenté de 0,75%, passant à 2,25%. Ces obligations représentaient pour VE un emprunt de 1,5 milliard d'euros. «Avec le succès de son augmentation de capital et l'évolution récente de son actionnariat (VU dilué jusqu'à 40,8% du capital de VE), l'adoption de cette résolution confirme l'autonomie financière de VE», a souligné le groupe de services dans un communiqué. La résolution a été adoptée à la majorité de 64,8% des suffrages exprimés. L'assemblée a été «calme», a indiqué l'un des participants, Alexis Ravel, représentant de BNP Paribas. «Il n'y a pas eu de questions. Le vote a eu lieu à main levée. Une trentaine de personnes étaient présentes », a-t-il ajouté. La bourse de Paris a salué mardi matin l'abandon de la garantie de VU, après que l'action VE eut pâti la semaine dernière de rumeurs sur le mécontentement de porteurs d'Océanes qui auraient jugé la prime proposée trop faible.