En fêtant le 39 ème anniversaire de son Souverain, le peuple marocain se met au diapason des espoirs et des ambitions que son monarque nourrit pour ce pays fort de multiples potentialités et atouts déterminants. Le plus important est justement celui de sa jeunesse. Refléter les préoccupations, les attentes et l'état d'esprit de cette jeunesse est aussi une manière de faire la fête. La jeunesse marocaine demandeuse d'horizons nouveaux, de prospérité et de participation à l'essor du pays nous interroge avec son exigence particulière, toujours instamment, sur le chemin parcouru dans la construction d'un pays dans lequel la croissance est réelle et partagée, dans lequel l'égalité des chances est garantie par la loi, dans lequel la solidarité et la tolérance sont des valeurs cardinales, et dans lequel le progrès est le véritable moteur de la transformation sociale. Nos jeunes, qu'ils soient citadins ou ruraux, sont pour la plupart victimes d'un système d'éducation inadapté, d'une offre de formation insuffisante, d'une carence dramatique d'emploi et de l'absence d'une vie culturelle épanouissante. Les jeunes chez nous souffrent des maux de leur pays. C'est une évidence. Chaque pas que fera notre pays sur la voie sérieuse d'un développement durable diminuera de leur souffrance et leur garantira un avenir qui libérera leurs potentialités créatrices et leurs énergies. Aujourd'hui, notre jeunesse est travaillée au corps par des courants extrémistes et des obscurantismes rétrogrades et criminels qui jouent sur ses privations. Elle est sollicitée par des marchands, sans foi ni loi, de projets migratoires qui se fracassent avec leurs pateras dans les eaux froides et mortelles du Détroit. Elle est livrée à la déviance sous toutes ses formes qui a fait du désarroi de nos jeunes une économie prospère et arrogante. Dire que la jeunesse marocaine a besoin de toutes les attentions est vraiment une litote. Pis, une espèce de slogan de circonstance que l'on entend régulièrement, qui range toutes les littératures de ce genre dans les rayons des poncifs qui ajoutent le ridicule à la cruauté. L'espoir que la jeunesse marocaine porte aujourd'hui en S.M. Le Roi Mohammed VI est réel. C'est pratiquement l'espoir d'une nation. Un Roi jeune de 39 ans avec une réelle volonté de rénover, de moderniser et de transformer le pays ne peut être qu'un vecteur d'espérance pour tout un peuple. Que la jeunesse fonde légitimement son désir de vie meilleure dans l'action d'un Souverain attentif, ouvert et disponible est un gage sur l'avenir du pays. Mais, comme tous les gages, cela implique une responsabilité partagée et globale dont S.M. Le Roi Mohammed VI est le véritable garant. Au-delà, c'est une affaire de tous. Par conséquent, nous sommes en mesure de demander que notre société soit plus soucieuse de sa jeunesse. Que nos syndicats et nos partis politiques fassent à l'égard de la jeunesse le vrai travail d'intégration sociale que le pays attend d'eux et qui n'est plus fait depuis des lustres. Que nos décideurs mettent tous les jours les besoins de la jeunesse au rang de priorité vitale et stratégique de la nation. Et que nos entrepreneurs prennent en compte en permanence ce désir de vie des jeunes des villes et des campagnes qui passent nécessairement par des emplois qui garantissent l'autonomie et la dignité. S.M. Le Roi Mohammed VI a plusieurs fois confirmé son engagement solennel pour que, par le droit, la démocratie, la croissance et la solidarité, le Maroc prenne la voie de la modernité et de la prospérité. Ce chantier-là sur lequel le Souverain est intransigeant ne peut souffrir ni retard dans l'exécution, car, en effet, le temps perdu ne se rattrape jamais, ni manœuvres dilatoires susceptibles de le mettre au second rang car, justement, le temps n'est plus aux expérimentations hasardeuses. C'est dans l'action que S.M. Le Roi Mohammed VI veut inscrire le pays. Les prochaines échéances électorales sont dans ce sens, si elles sont propres et dignes, une opportunité considérable pour notre pays de rajeunir sa classe politique, son exécutif et ses élus. Le respect des anciens, la reconnaissance pour leur loyauté et leurs efforts patriotiques nous interdisent de verser dans un jeunisme de mauvais aloi. Mais objectivement chez nous la jeunesse est impérativement invitée à prendre le pouvoir non pas pour assouvir une quelconque revanche de générations, mais pour qu'elle puisse elle aussi, à son tour, assumer ses responsabilités à l'égard de son pays. Des vœux à formuler comme dans tous les anniversaires. Le premier de bonne santé et de bonheur va à S.M. Le Roi Mohammed VI, que Dieu l'assiste. Et le second pour notre pays, que Dieu le comble de ses bienfaits, pour que son prochain exécutif soit radicalement rajeuni afin justement qu'il soit au diapason des exigences et des ambitions qu'incarne notre jeune Souverain.