Karim Ghellab, président de l'arrondissement de Sbata à Casablanca, a réuni le Conseil en session ordinaire, lundi dernier. Au menu, la réhabilitation de trois douars d'habitat insalubre. Le Conseil de l'arrondissement de Sbata à Casablanca s'est réuni, lundi dernier, dans sa session ordinaire. A cette occasion, le président de l'arrondissement, Karim Ghellab, par ailleurs, ministre du Transport et de l'Equipement, a présenté l'état d'avancement de son plan d'action pour le développement de l'arrondissement. "Ce document, validé lors d'une session antérieure, est une preuve que l'arrondissement de Sbata se positionne comme une force de proposition, d'une part et un acteur de développement capable de relayer les politiques locales et nationales, d'autre part", souligne M. Ghellab. Parmi les questions soulevées figure celle de la restructuration de l'habitat insalubre. Trois douars sont concernés: Sidi Ahmed, Lakouara et Feran Lahlo, soit une population totale de 11.700 personnes. Ces douars sont, en fait, des bidonvilles construits en dur. Une étude a été diligentée par l'arrondissement de Sbata pour mettre en exergue les différentes options de recasement de ces bidonvillois. La solution retenue consisterait à restructurer l'habitat existant et non pas la construction de nouveaux logements. Le tout, en collaboration étroite avec le ministère de l'Habitat, la wilaya de Casablanca et le Conseil de la ville de la capitale économique. Par "restructuration", il faut entendre la réhabilitation des voiries, l'adduction des maisons en eau potable et en électricité ainsi que d'un réseau d'assainissement liquide. Les élus de Sbata ont interpellé le président sur le financement de ce plan d'action. "Effectivement, souligne K. Ghellab, les moyens de l'arrondissement sont extrêmement limités, ils sont de l'ordre de 3,15 millions de DH". C'est ainsi qu'à la suite de son adoption par le Conseil de l'arrondissement, le projet de réhabilitation des trois douars sera présenté, après l'approfondissement de l'étude, aux différentes parties concernées, à savoir le ministère de l'Habitat, le Conseil de la ville et la wilaya. Rien n'est donc gagné d'avance. C'est le message que Karim Ghellab a tenté de transmettre aux élus et aux citoyens présents lors des travaux du Conseil d'arrondissement. Autre projet soulevé: la maintenance des petites ruelles de Sbata. Le Conseil de la ville a approuvé un programme de réhabilitation de toutes les ruelles plus ou moins délabrées. Elles représentent 40% du total des ruelles de l'arrondissement. "Pour ce faire, le Conseil de la ville, dont le président, Mohamed Sajid, a assisté à la session du lundi, va financer tout le programme qui nécessite une enveloppe de 14 millions de DH", précise K. Ghellab. Le financement se fera en deux tranches: 6 à 8 millions en 2004 et le reste pour 2005. Toujours en matière de proximité, l'arrondissement de Sbata a dégagé la somme de 490.000 DH de son budget de fonctionnement pour financer une vingtaine de placettes. En matière de répartition du budget de la ville sur l'ensemble des arrondissements, M. Ghellab a estimé que "les efforts de l'équipe la plus dynamique par ses propositions et sa gestion rationnelle du budget devrait être encouragés par le Conseil de la ville". Force est de constater aujourd'hui que les critères de répartition de la manne financière ont essentiellement un rapport avec le nombre d'habitants et l'étendue de chaque arrondissement. Le but de cette approche est d'inciter les bureaux des arrondissements à travailler davantage au lieu de se noyer dans les règlements de compte politiciens.