Le ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique, Habib El Malki, a affirmé que l'évaluation globale et objective du processus de réforme de l'enseignement ne peut être possible qu'à l'horizon 2009-2010. Dans un entretien publié lundi par le journal "Assahra Al Maghribia", M. El Malki a appelé à la mobilisation en vue de faire de la réforme de l'éducation et de la formation le prélude à la réussite d'autres réformes dans plusieurs domaines économique et social. La crédibilité de la réforme demeure une garantie évidente afin d'élargir le champ des adhérents, a-t-il estimé, ajoutant que si celle-ci constitue actuellement la préoccupation de la société marocaine, le ministère est en train de redynamiser l'ensemble des mécanismes nécessaires dans le but de créer un climat propice à la mobilisation totale à même de garantir la poursuite de ce processus. Pour M. El Malki, la réforme ne peut être réduite en une seule session à l'instar des examens ou de l'enseignement des langues, notant à ce propos que parmi ses nouveautés figure le principe de complémentarité et d'interaction avec l'environnement. La réforme dans le domaine de l'éducation et de la formation doit être "populaire" au sens où elle doit répondre, a estimé M. El Malki, aux attentes de toutes les composantes de la société marocaine et au service de l'intérêt du peuple et non de celui d'une administration ou d'une quelconque partie. Le ministre a indiqué que la réforme ne peut être également limitée à des besoins techniques ou financiers quelle que soit leur importance, estimant qu'il ne serait pas judicieux d'attendre que toutes les conditions soient réunies pour pouvoir lancer cette opération. M. El Malki, qui a, d'autre part, écarté le recours à la suppression de la gratuité ou l'adoption du principe de paiement dans le système d'enseignement public, a précisé que le débat sur cette question a été reporté, conformément aux hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI d'instaurer une période transitoire de cinq ans.