Le virus Zika fait peur. Transmis par des moustiques Aedes, il inquiète surtout les femmes enceintes car il pourrait être à l'origine de malformations cérébrales et notamment des cas de microcéphalie chez les nourrissons. Conscient des dangers que présente ce virus, le ministère de la santé a mis en place un plan de veille et de prévention. Les détails de ce plan figurent dans une circulaire adressée aux directeurs régionaux et aux directeurs des CHU. Celui-ci a été établi conformément aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a déclaré que le virus Zika constituait une urgence de santé publique de portée mondiale. Surveillance épidémiologique des microcéphalies Dans sa circulaire, le ministère de tutelle appelle à renforcer la veille et la surveillance épidémiologique en vue de la détection précoce d'éventuels cas importés. Tout cas suspect doit être notifié immédiatement par téléphone au directeur de l'épidémiologie et de lutte contre les maladies et par e-mail en envoyant la fiche d'investigation à l'adresse électronique : [email protected] Parmi les autres mesures figurent la mise en place d'une surveillance épidémiologique des microcéphalies et le renforcement de celle des paralysies flasques aigues. Veille et prévention au niveau des points d'entrée Le plan prévoit plusieurs mesures de veille et de prévention au niveau des points d'entrée accueillant des voyageurs. Ainsi, les voyageurs à destination des pays touchés par l'épidémie doivent être sensibilisés aux modes de transmission du virus et les mesures de protection individuelle contre les piqûres des moustiques particulièrement chez la femme enceinte. Il est aussi question d'informer les voyageurs en provenance de ces pays sur les signes de la maladie et de les inciter à consulter dans les plus brefs délais un médecin devant l'apparition des signes cliniques (éruption cutanée maculo-papuleuse avec ou sans fièvre, une hyperhémie conjonctivale, des myalgies, arthralgies et des céphalées) dans les 12 jours qui suivent leur retour. Désinsectisation des enceintes portuaires et aéroportuaires Il est aussi question de veiller sur l'intensification des mesures de désinsectisation des navires et des aéronefs, en provenance des pays touchés, ainsi que les enceintes portuaires et aéroportuaires, jusqu'à un rayon de 400 mètres conformément aux exigences du Règlement sanitaire international. Par ailleurs, le ministère de la santé appelle les directeurs régionaux de la santé et les directeurs des CHU à donner leurs instructions aux centres de transfusion relevant de leur autorité pour exclure provisoirement tout don de sang provenant d'un donneur ayant séjourné dans un pays touché par le virus Zika, dans les 28 jours suivant son retour.