L'ex-capitaine de l'équipe olympique de football, Omar Charef, devait se rendre, mardi dernier, en Europe où il devrait effectuer des tests en Belgique et au Portugal. Celui qui a perdu son brassard et sa place de titulaire, tout au long des Jeux Olympiques d'Athènes, a reçu aussi une offre de naturalisation de Qatar. C'est, en principe, mardi dernier, que Omar Charef, capitaine de l'équipe nationale olympique de football, devait se rendre en Europe, pour trois semaines, où il devrait subir des tests en Belgique et au Portugal. Selon une source digne de foi, le gardien de but des Lionceaux a reçu des propositions de la part de certains clubs belges et portugais. La même source a ajouté que Charef a eu, lors du dernier tournoi de «l'amitié», remporté par le onze national olympique, une offre de naturalisation de la part de Qatar. Offre qu'il avait rejeté, estimant qu'il était portier de l'équipe olympique marocaine et qu'il ne changerait jamais les couleurs nationales. Aujourd'hui, et quelques mois seulement après avoir reçu cette proposition alléchante, le gardien de but du Mouloudia Club d'Oujda pense sérieusement à changer de cieux et de couleurs au cas où il ne décrocherait pas un contrat dans un club étranger. Âgé de 23 ans, Charef, avait disputé toutes les phases qualificatives des Jeux Olympiques d'Athènes. Mais une fois l'équipe nationale olympique qualifiée, il a perdu sa place de titulaire et son statut de capitaine d'équipe. Et pour cause, le sélectionneur national, Mustapha Madih, a préféré l'actuel gardien du WAC et des « Lions de l'Atlas», Nadir Lemyaghri, à Charef. Selon la même source, le choix porté sur Lemyaghri, qui, rappelons-le, a disputé tous les matchs des Jeux Olympiques, s'explique par la pression exercée par certains membres de la Fédération Royale Marocaine de Football pour faire jouer le protégé de Abdelhak Mandoza. «Madih a aligné Lemyaghri parce qu'il n'avait pas d'autres choix. Ils ont mis de la pression sur lui pour qu'il fasse appel à Lemyaghri. Pour deux raisons. La première, pour que ce dernier, qui n'a pas encore toute la confiance de Baddou Zaki, puisse avoir plus de matchs dans les jambes en prévision des rencontres éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations et du Mondial 2006. La deuxième c'est que Athènes était l'occasion pour le gardien du WAC de conquérir le cœur de certains clubs étrangers en vue d'un éventuel transfert », a expliqué notre source. Touché dans sa fierté, Charef n'a pas digéré le fait que Madih l'ait mis sur le banc de touche tout au long du tournoi. Lui qui avait défendu la cage de l'équipe nationale olympique depuis le début des éliminatoires des JO d'Athènes. C'est la deuxième fois qu'un joueur de l'équipe nationale est rapproché par des responsables des pays de Golfe pour changer de nationalité. Avant lui, il y avait le cas de Said Kharazi, convoqué par Madih lors du dernier stage du onze national olympique, mais non retenu pour les Jeux Olympiques. Après avoir brillé avec son club d'Al Ain, l'ex-rajaoui a reçu une proposition à suer : 2 millions de DH, en contre-partie de porter le maillot des Emirat Arabes Unis. Dans un entretien accordé à « Aujourd'hui Le Maroc », daté du 16 juillet dernier, Kharazi avait fait savoir qu'il ne pensait pas actuellement à la naturalisation. Et si jamais naturalisation il y a, c'est pour des motivations beaucoup plus professionnelles que financières. Autrement dit, Kharazi, comme tout joueur de football, a des ambitions : avoir un palmarès riche en titres continentaux. Or, en équipe nationale, il n'y a pas un seul joueur évoluant dans les championnats du golfe, qui a été sollicité par le sélectionneur national, Badsou Zaki. En équipe nationale olympique, ils étaient seulement deux joueurs à porter le maillot national lors des derniers Jeux Olympiques, en l'occurrence Othmane El Assas et Bouchaib El Mbarki. C'est dire que la décision de signer pour un club étranger ou encore celle de changer de nationalité est souvent motivée par des considérations, d'abord, financières, mais aussi sportives.