Le cadeau du nouvel an du Ghana au Polisario et l'Algérie    Droit de grève : après l'attentisme, la précipitation de Sekkouri interroge    Initiative atlantique : Comment le Maroc peut éviter le piège des grands ensembles    Aide au logement : 110.000 demandes déposées, 35.000 bénéficiaires    Opération de régularisation spontanée 2024 : 658 déclarations pour plus de 2 MMDH    Logistique : Marsa Maroc va investir dans un terminal pétrolier à Djibouti    Bourse : les institutionnels en force, les particuliers en embuscade    Déficit public : le gouvernement Bayrou table sur 5%, voire 5,5% du PIB pour 2025    Séisme en Chine: Le bilan s'alourdit à 126 morts et 188 blessés    Forages offshore : l'interdiction de Biden, un acte fort face à l'héritage Trump    Le Maroc plaide pour renforcer les usages de l'IA dans l'enseignement    Benali : "La publication du tarif du réseau électrique contribue à réduire la facture énergétique"    Trésor: un besoin prévisionnel entre 13,5 et 14 MMDH en janvier    Naima Ben Yahya : La révision de la loi sur la violence faite aux femmes intégrera les études d'évaluation    Tahraoui : "Le programme national de lutte contre le tabac ne cesse de se renforcer"    Province d'Ifrane: Les autorités mobilisées pour libérer les axes routiers après les chutes de neige    5 MDH pour la réalisation du Technopark Tiznit    Côte d'Ivoire. La CITHA prend ses quartiers à Abidjan    Mort de Jean-Marie Le Pen, figure polarisante de la politique française et soutien affirmé de la souveraineté marocaine sur le Sahara    Jean-Marie Le Pen est mort mardi à l'âge de 96 ans    Xavier Driencourt appelle à des mesures urgentes face à la nocive influence algérienne en France    Maroc : -70% sur le taux de mortalité maternelle en 20 ans    Supercoupe d'Italie: L'AC renverse l'Inter et s'empare du Trophée    Real Sociedad : Nayef Aguerd absent du groupe    Le Maroc participera à la Coupe arabe et au CHAN    RDC. Le SMIG revu à la hausse    De la neutralité à l'alignement sur le Sahara : La Tunisie de Kais Saied sous influence algérienne    Botola Pro : Mohamed Bencherifa nommé entraîneur du MAT    LDC. J5: Des Egyptiens pour arbitrer FAR- RCA    Arabie Saoudite. Demi-finale. Coupe du Roi / Bounou vs Benzema ce mardi : Horaire ? Diffusion ?    Températures prévues pour le mercredi 8 janvier 2025    Interview-Adam Bessa : « "Who Do I Belong To ?", un film qui met le spectateur face à lui-même »    An amazigh 2975. Grandes célébrations à Agadir    Marrakech. le Festival du Livre Africain reçoit Ananda Devi    Protection du patrimoine: Mehdi Bensaid dévoile les grandes lignes du projet de loi    Revue de presse de ce mardi 7 janvier 2025    Meydene en janvier 2025 : Une programmation exceptionnelle entre énergie, tradition et modernité    Un premier cas du nouveau variant du Mpox identifié en France    Macron lauds Morocco ties, criticizes Algeria    Le décret n° 2.24.1090 portant approbation de la politique actionnariale de l'Etat publié au Bulletin officiel (ANGSPE)    Le Congrès américain certifie officiellement la victoire du président-élu Donald Trump    Construction de plates-formes logistiques stratégiques pour anticiper les situations de crise : 133 millions de dirhams pour Jet Contractors    Le Maroc et l'UE consolident leur coopération en matière de lutte contre l'immigration illégale    Soufiane Rahimi en tête du classement des meilleurs buteurs mondiaux en 2024 selon l'IFFHS avec 20 buts spectaculaires    La Supercoupe d'Espagne se disputera du 8 au 12 janvier en Arabie saoudite    Marrakech : Les 7e Trophées Marocains du monde du 8 au 11 mai    Christopher Nolan posera sa caméra au Maroc pour «The Odyssey»    Déclarations graves de Saïd Bensdira suscitent de nouveau la controverse : appels à l'extermination et accusations d'implication dans l'incitation contre le peuple kabyle    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



El Hafi : "Notre point faible c'est la formation continue"
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 06 - 09 - 2004

A quelques jours de la rentrée scolaire, le directeur de l'Académie de Casablanca, Nacer Eddine El Hafi, estime que l'enseignement public marocain est en bonne santé. Pour lui, la révision des programmes doit être accompagnée d'une formation continue pour le corps enseignant.
ALM : L'école primaire publique a-t-elle de l'avenir face à la prolifération des écoles privées ?
Nacer Eddine El Hafi : L'investissement alloué aux écoles primaires représente les 2/3 du budget du ministère de l'Education nationale consacré aux constructions. Le Maroc a décidé de généraliser la scolarisation et partant il a rapproché au maximum l'école des écoliers. A Casablanca, le taux de couverture a été de 96% cette année, et il passera à 97% au cours de l'année scolaire 2004-2005. Au niveau de l'Académie de Casablanca, nous construisons essentiellement dans le monde rural. Dans le centre-ville, en revanche, nous transformons même des écoles primaires en collèges ou lycées.
Si leur nombre est suffisant, leurs équipements laissent à désirer.
Je peux vous assurer, et vous pouvez le vérifier de visu, que les équipements existent bel et bien. Chaque année, nous dépensons à Casablanca des millions de DH pour le renouvellement du matériel et l'achat de nouveaux équipements. Mais parfois, ils sont sous-utilisés ou même pas du tout.
Où est le problème, alors ?
Je pense, sincèrement, qu'il va falloir fournir davantage d'efforts en matière de formation continue. Nous avons des enseignants, des inspecteurs et des directeurs très bien formés. Mais ils ne bénéficient jamais d'une formation continue. Je pense que c'est notre principal point faible. Nous avons lancé un programme au profit des directeurs. Il sera généralisé au corps enseignant.
Pourquoi y a-t-il un décalage entre les établissements privés et publics sur la date de la rentrée scolaire ?
Je tiens à préciser que la date de la rentrée scolaire est fixée, annuellement, par le ministre de l'Education nationale. Comme vous le savez, cette année connaît le recensement général.
Exceptionnellement, la rentrée a été retardée au 16 septembre car des dizaines de milliers d'enseignants et d'instituteurs participent à ce recensement. A Casablanca, ils sont au nombre de 6.000. Quant aux établissements privés, ils ont l'habitude de débuter un peu plus tôt. D'ailleurs, légalement, ils en ont tout à fait le droit.
Et pour ce qui est des contenus des programmes ?
Toujours d'un point de vue légal, les textes qui régissent l'enseignement privé stipulent que ce qui est prévu dans les programmes de l'enseignement public constitue un minimum à respecter par les établissements privés. En clair, ces derniers peuvent placer la barre plus haut. Mais en tout cas, les examens de fin de cycle sont identiques pour tous.
Dans les écoles primaires, le problème se pose particulièrement pour la langue française. Les enfants qui font leurs deux années préscolaires dans des établissements où le français est enseigné, peuvent être lésés en rejoignant l'école publique. Car dans cette dernière, le français n'est enseigné qu'à partir de la deuxième année. Dans ce cas, l'Académie peut autoriser l'enfant à passer directement à la deuxième année. C'est une option prévue par la Charte et dont ont bénéficié à Casablanca 5.000 élèves durant l'année scolaire 2003-2004.
De sérieuses critiques ont été formulées à l'égard du manuel scolaire. Qu'en est-il de sa qualité ?
Sur le volet qualitatif, je vous dirais uniquement que le manuel scolaire marocain est considéré comme l'un des meilleurs, sinon le meilleur dans le monde arabe et comparativement aux pays en voie de développement. Ce n'est pas un simple jugement de ma part, c'est un rapport de la Banque Mondiale qui le dit.
Qu'en est-il alors du choix des manuels pour tel ou tel établissement ?
Effectivement, il y a trois ans, l'enseignement marocain fonctionnait avec le manuel unique pour chaque niveau. Ce système a évidemment ses avantages. En tout cas, la Charte de l'Education et la Formation, a instauré le régime de la pluralité et de la concurrence. En clair, le conseil de gestion de chaque établissement scolaire, composé d'enseignants, d'inspecteurs, de directeurs, de représentants des parents d'élèves et des élus, choisissent le manuel qui leur convient pour telle ou telle matière.
Quant à la mise à jour des programmes, une commission spéciale composée d'éminents experts marocains et étrangers se penchera annuellement sur les programmes scolaires pour veiller à leur adéquation à l'avancée technologique, scientifique, …
Le rythme de l'enseignement amazigh sera accru. Qu'en est-il réellement ?
En effet, nous passerons maintenant à la deuxième année du cycle primaire. Le nombre de classes où l'Amazigh est enseigné sera triplé. A Casablanca, on atteindra les 3.000 classes. Nous avons déjà choisi les inspecteurs et les instituteurs qui animeront ces classes. Des cours de formation seront assurés au niveau de l'Académie et ce en partenariat avec l'Institut royal de la culture amazighe.
Nous avons également déjà acheté les manuels dans les trois langues, Tachelhit, Tamazight et Tarifit.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.