La situation reste figée en Palestine dans son schéma d'échec,trois ans après le déclenchement de la seconde Intifada par le peuple palestinien. Initiatives de paix ratées, regains de violence, déclarations de bonne foi… Rien n'y fait et rien ne bouge vraiment, malgré l'espoir né de la présentation en juin dernier de la «feuille de route», avec sa promesse de création d'un Etat palestinien. La situation reste figée en Palestine dans son schéma d'échec,trois ans après le déclenchement de la seconde Intifada par le peuple palestinien. Initiatives de paix ratées, regains de violence, déclarations de bonne foi… Rien n'y fait et rien ne bouge vraiment, malgré l'espoir né de la présentation en juin dernier de la «feuille de route», avec sa promesse de création d'un Etat palestinien. Le bilan est sanglant, 2.417 Palestiniens et 860 Israéliens ont été tués depuis septembre 2.000, et le règlement rapide du conflit reste bien lointain. Personne n'en voit l'issue. Les Israéliens vivent avec la crainte du prochain attentat suicide alors que les Palestiniens se voient spoliés quotidiennement de leurs terres et de leurs biens et souffrent des barrages et des privations économiques avec la menace permanente de voir Sharon envahir encore plus leur communauté. C'est dans cette ambiance que le Premier ministre palestinien désigné s'apprêtait à rendre publique la composition de son cabinet et qu'en Israël la contestation enflait sur les raids aériens menés par l'aviation dans les territoires occupés. Une vive polémique se poursuit en Israël alimentée par la pétition signée par vingt-sept pilotes annonçant leur refus de participer à des raids dans les territoires palestiniens pour ne pas tuer des civils. Le Premier ministre palestinien pourrait annoncer demain la composition de son nouveau gouvernement que les Etats-Unis refusent à commenter la composition affirmant qu'il serait jugé essentiellement sur sa détermination à faire cesser la violence anti-israélienne. En fait, cette attitude reflète leur détermination à continuer de boycotter le Président Yasser Arafat considéré comme hors-jeu, même s'il semble au contraire pouvoir exercer une influence profonde sur le cabinet palestinien en gestation. L'attitude américaine, alignée sans conditions sur Israël, est un véritable désastre et une erreur majeure, car Yasser Arafat et le Président élu du peuple palestinien qui n'acceptera jamais qu'il soit dirigé par des responsables factices et aux ordres. Des prémices d'un changement au sein de l'Administration Bush vers une meilleure compréhension des revendications légitimes de l'Autorité palestinienne commencent, cependant, à se faire jour. Les demandes instantes, exprimées cette semaine par Washington, d'arrêter la construction du mur qui isole les territoires occupés et l'établissement de nouvelles colonies, témoignent de ce mouvement net et profond vers un rééquilibrage de la position de Washington dans un conflit qui perdure.