Ce constat, bien que lourd, ne fait pas pour autant baisser les bras quant à la promotion du livre. Et, pas loin que ce mardi 10 novembre, l'Union des éditeurs marocains (UEM) a organisé la première édition de la rentrée littéraire dans plus de 25 villes du Royaume.Détails. C'est en partenariat avec le ministère de la culture, le Conseil national des droits de l'Homme et l'ambassade de France au Maroc que la toute première rentrée littéraire a vu le jour et a été célébrée dans pas moins de 25 villes du Royaume. Il s'agit d'une journée portes ouvertes où le public a vécu une expérience de contact direct avec les livres, jusque-là très peu prisés par la population. L'UEM se dit, quant à elle, consciente de la problématique. Elle n'aspire à cet effet pas moins à ce que cette opération «puisse insérer le livre dans la mosaïque culturelle, si riche et si diversifiée, de notre pays. C'est bien le but recherché pour une sensibilisation que l'on rêve s'adressant tout autant au cœur du citoyen marocain qu'à sa raison et ce, afin qu'il puisse s'y retrouver en tant que lecteur». Présent lors du lancement de cette rentrée littéraire, le ministre de la culture Mohamed Sbihi se met du côté des éditeurs et estime que ceux-ci ont toute la légitimité de plaider pour un plus important soutien financier. «Les pouvoirs publics doivent soutenir davantage les maisons d'édition», avait-il clairement déclaré. Cette manifestation culturelle ambitionne de dynamiser le paysage culturel au Maroc au moment où, précise l'UEM, les librairies sont devenues un endroit tabou, «déserté par la jeunesse marocaine et réservé aux élites intellectuelles». Cette année en effet, pas moins de 171 nouveautés seront proposées au grand public et il est prévu que des séances de dédicaces soient organisées dans des librairies et bibliothèques à travers le Maroc. Les éditeurs entendent ainsi créer un lien affectif entre le citoyen et le livre. «Le but étant de (…) convertir les librairies en espaces actifs à même d'attirer des lecteurs de tout âge et de toutes catégories professionnelles». Parmi les nouveautés annoncées lors de cette rentrée littéraire, l'on retrouve entre autres : «Femmes amazighes» de Christine Dumont-Léger, «Communautés juives au sud de l'Anti-Atlas» coé-crit par un collectif d'auteurs, «Oiseaux du Maroc» de l'Espagnol Ignacio Yùfera, «Fables d'archives: Effacement, oubli, infidélité» et Abdelmjid Arrif, «Kilito en questions» de Amina Achour, «Un mal comme l'amour» de Hassan Najmi, «De tous horizons» de Driss Chraïbi et «Une identité à fleur de peau» de Mohammed Ennaji.