Une commission indépendante de l'Agence mondiale antidopage (AMA) a demandé, lundi 9 novembre 2015, la suspension de la Fédération russe d'athlétisme, accusée de "défaillances systématiques" et de "multiples infractions" liées au dopage. Dans un rapport présenté lundi à Genève, la commission a estimé que les défaillances identifiées au sein de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) et de la Fédération russe ont "empêché ou réduit la portée d'un programme antidopage efficace". Le document déplore "une culture de la tricherie profondément enracinée" dans l'athlétisme russe, avant de recommander la suspension de la fédération de Russie pour l'année 2016. "A vrai dire, nous espérons que les Russes se retirent volontairement afin de prendre les mesures nécessaires pour faire en sorte que les athlètes russes puissent concourir dans un cadre nouveau", a déclaré le président de l'AMA, Dick Pound. Dans sa première réaction aux conclusions du rapport, le ministre russe des Sports, Vitali Moutko, a considéré que les accusations de l'agence antidopage étaient "sans fondement". La question d'une éventuelle suspension de la Russie sera tranchée au sein de la Fédération internationale de football (IAAF), seule habilitée à prendre une telle décision. "Les informations du rapport de la commission indépendante de l'AMA sont alarmantes. Il nous faudra du temps pour les digérer et intégrer l'ensemble des détails qu'il comprend", a affirmé dans un communiqué le président de l'IAAF, le Britannique Sebastian Coe. Il a indiqué avoir demandé au conseil de l'IAAF d'enclencher "la procédure d'examen d'éventuelles sanctions contre la fédération russe d'athlétisme. Plus tôt dans la journée, la commission d'éthique du Comité international olympique (CIO) a recommandé la suspension à titre conservatoire de Lamine Diack, ex-président de l'IAAF, de sa fonction de membre honoraire du CIO.