Si les entraves douanières sont levées, les échanges commerciaux entre les pays du Maghreb verront leur volume augmenter de 80%. Lors de L'une de ses dernières sorties médiatiques, le ministre marocain de l'industrie, du commerce de l'énergie et des mines, Mustapha Mansouri, a été des plus optimistes. En effet, il a été formel quant à l'augmentation des échanges commerciaux entre les pays maghrébins, qui pourraient être de l'ordre de 80% lorsque les entraves douanières seront supprimée. C'est ainsi qu'en guise d'explication, le ministre a relevé «les répercussions négatives de la fermeture des frontières maroco-algérienne en 1994». Ce qui s'est traduit par un faible volume global des échanges inter-maghrébins. Il a indiqué que cette conjoncture n'a permis d'enregistrer qu'un montant de 450 millions de dollars américains. Par ailleurs, Mustapha Mansouri a présenté les chiffres en termes d'échanges commerciaux, pour souligner que les échanges avec les pays maghrébins ont reculé de 23% en 1997, et ce, en comparaison avec la valeur des échanges qui avait été enregistrée entre les pays maghrébins durant les années 1995 et 1996. Le record en matière de recul a été atteint en 1998, avec une diminution de 34%. Par ailleurs, en revenant sur la question de la fermeture des frontières entre le Maroc et l'Algérie, le ministre a souligné que cette situation a «occasionné à la région des préjudices économiques», et a ajouté que cela perdure «depuis 8 années, les pays maghrébins ont dû payé un lourd tribut». Résultat : en matière d'approvisionnement, des pays de l'Union du Maghreb Arabe utilisent un autre type de cheminement au détriment des Etats voisins. En effet, ils réalisent des achats en provenance d'autres pays maghrébins à travers une région tierce et notamment l'Europe. Toutefois, c'est au prix fort que ces transactions s'effectuent, en l'absence d'une intégration maghrébine, a indiqué Mustapha Mansouri. Profitant des travaux de la 10ème session de la haute commission mixte maroco-tunisienne, qui se sont déroulés les 12 et 13 juin à Tunis, il a transmis quelques recommandations. C'est ainsi qu'il est prévu que «les échanges commerciaux entre le Maroc et la Tunisie atteignent un milliard de dollars américains en 2007». Concrètement, c'est au niveau des gouvernements des deux pays que la décision est prise pour la mise en place «d'un groupe d'intervention rapide chargé d'aplanir les difficultés et les problèmes urgents qui handicapent la fluidité des échanges». Il a souligné afin que «l'avenir des deux pays réside dans la coordination et la complémentarité». Si actuellement le volume des échanges commerciaux n'excède pas les 50 millions de dollars, les parties ambitionnent d'atteindre le un milliard de dollars en 2007.