Portrait. Haj Mohammed Gadiri, ancien dirigeant du Chabab et de la ligue de la Chaouia, a su quitter le football sans heurts, ni passifs. C'est pour cela qu'il continue à avoir à son actif le respect et l'estime de ses pairs. Haj Mohamed Gadiri est l'ami de tous les sportifs et des journalistes. Ancien dirigeant du Chabab de Mohammédia et de la ligue de la Chaouia, cet homme est connu aussi dans le domaine médical en tant que cadre dans la clinique» Villa Clara». À ce titre, il a rendu de grands services aux sportifs casablancais ainsi qu'à la famille de la presse et cela durant plus d'une trentaine d'années. Mais malgré l'excellente réputation dont il jouit comme dirigeant et dans sa vie professionnelle, Haj Gadiri reste discret et infiniment modeste. Sa probité et son franc-parler ont formidablement résisté aux sables mouvants du milieu footbalistique. Durant toute sa longue carrière dans la gestion du football, Gadiri n'a jamais cédé devant la pression pour renier ses principes. Cette résistance à la délinquance footbalistique lui a valu certes moult désagréments, mais l'homme est resté très attaché aux valeurs sportives jusqu'au jour où il a décidé de partir. En 1994, Mohammed Gadiri a compris qu'il est devenu impossible de gérer le football, à quelque échelon que ce soit, sans sombrer dans les méandres du mensonge, de la falsification et de la magouille. Il a décidé alors de quitter ce monde dont il a fait sa passion depuis son jeune âge dans sa ville natale, Mohammédia. À la fin des années cinquante, il a rejoint son équipe de toujours, le Chabab de Mohammédia en tant que joueur, cadet puis junior. Auparavant il a fait ses premières classes dans la célèbre école de Fédala sports où il a appris les rudiments du football avec le gardien Batist au temps où les Français constituaient l'ossature de cette équipe. En 1961, il a quitté Mohammédia pour s'installer à Casablanca où il a entamé sa carrière professionnelle. Mais son amour et sa passion pour le Chabab n'ont jamais diminué d'intensité pour qu'il continue à suivre de très près son parcours. Jusqu'au jour où il fut appelé à devenir membre du comité du Chabab du temps du président Aït Menna. Il fut sollicité après par le comité dirigé par Mohamed Moutawakil et celui d'Ali Youssfi. Entre temps, il a longtemps squatté les bureaux de la ligue de la Chaouia où il a exercé plusieurs fonctions avant de rendre son tablier définitivement. Gadiri a été tellement dégoûté par les dysfonctionnements de notre football et de ses hommes qu'il a déserté les stades depuis plus de huit ans. Sa décision est irrévocable, il ne remettra plus les pieds, ni les mains, ni la tête dans la gestion d'un football de plus en plus travesti par la mentalité de ses hommes. Ce qui ne l'empêche pas d'être heureux que son équipe de toujours, le Chabab, retrouve sa place parmi l'élite. Il en félicite ses dirigeants, ses joueurs et le public mohammédien à qui il rend un grand hommage. Celui qui avait la manie de travailler dans l'ombre préfère aujourd'hui suivre de loin les choses du football sans s'y investir directement. L'ami des regrettés Bouhadar et Aboulkhatib ainsi que de notre confrère Kamal Lahlou et de bien d'autres journalistes et autres sportifs, a toujours su garder des relations amicales avec tout le monde. Normal de la part d'un homme estimé et respecté par tous les acteurs sportifs pour son sérieux, sa probité et son savoir-faire.