Une série de spectacles, des expositions d'archives, des programmes d'études cinématographiques, des séminaires mais aussi des cours et des conférences… voilà ce qu'annonce la 6ème Marrakech Biennale (MB6), prévue du 24 février au 8 mai 2016. En effet, cette édition prévoit plusieurs changements majeurs. D'abord, elle sera marquée par la prolongation de la période d'exposition et l'accès libre donc gratuit à l'ensemble des expositions de la biennale. «L'exposition sera étalée sur une période de onze semaines. Nous voulons donner l'accès à l'art et la culture au plus grand nombre», souligne Mohamed Amine Kabbaj, président exécutif. Après avoir eu comme thème en 2014 «Where are we», le thème de cette 6ème Biennale de Marrakech sera «Traces». Concernant ce thème, la Palestinienne Reem Fadda, curatrice du Musée Guggenheim d'Abu Dabhi et commissaire principale de MB6, explique, «Traces me donne l'opportunité d'étudier diverses expressions au sein de la production culturelle et artistique, associées aux concepts de temps et de développement dans le contexte de l'art moderne et contemporain. En regardant l'art d'un point de vue afro-asiatique, le projet permettra d'examiner les implications politiques et économiques du thème». De ce fait, les différents sites patrimoniaux de Marrakech verront apparaître une multitude de commissions et d'installations in situ, créées par des artistes internationaux et principalement d'Afrique, du monde arabe et de ses diasporas. En effet, chaque week-end de la Biennale offrira un programme riche et diversifié à travers des présentations d'artistes, des spectacles en espace public et des conférences. «Pendant toute la durée de la Biennale, nous organiserons des ateliers pour les stagiaires qui vont explorer à la fois les dimensions opérationnelles et intellectuelles du monde de l'art et la vaste gammes d'opportunités professionnelles qu'il offre. Ces ateliers seront supervisés par un artiste», ajoute Reem Fadda. Il est à noter que le budget total de cette Biennale est estimé à moins de 15 millions de dirhams. La Biennale se dote d'un comité de soutien présidé par Aziz Mekouar et du président honoraire André Azoulay. L'objectif de ce comité est de créer autour de l'événement une assise nationale forte garantissant sa pérennité.