La BX comportait l'essentiel de ce qui a fait la réputation de Citroën, c'est-à-dire une automobile d'avant-garde, dotée d'un freinage efficace et d'une suspension hydropneumatique lui conférant un excellent confort et une tenue de route irréprochable. Le tout complété par une ligne affirmant sa personnalité sans outrance et une originalité sans excentricité. La fille de la tour Effeil… La BX est née en 1982, lors du Salon de Paris. Une ingénieuse campagne publicitaire voit le jour pour accompagner la nouvelle venue de la marque aux chevrons. Les premières affiches placardées plusieurs mois avant sa sortie ne montraient pas la voiture mais un couple qui danse pour fêter le prochain lancement de la nouvelle Citroën dont le nom n'est pas encore dévoilé. La BX est présentée comme une voiture qui vit, pense et respire. Allusion évidente aux bruits divers générés par l'hydraulique. La BX est présentée comme une voiture-personne. Pour elle, l'acte d'achat devient un acte d'amour. La Citroën BX est annoncée en juin. Mais on devra attendre le 23 septembre 1982 son lancement commercial. Pour marquer ce jour, elle sera présentée sous la Tour Eiffel à Paris. Avant-gardiste… Dessinée par Marcello Gandini, responsable du style à la Carrozzeria Bertone (alors dirigée par Nuccio Bertone), son style est anguleux. Comme les autres grandes Citroën, elle est équipée de série de 4 freins à disques et de la suspension hydropneumatique. L'essuie-glace monobalais est l'une des particularités notables de la BX, à l'instar des Visa et CX. Le tableau de bord de la BX est inspiré par celui de la CX : compteur à rouleaux pour le compteur de vitesse et satellites latéraux en lieu et place des classiques commodos. Plus large que sa devancière, elle est également dotée de moteurs plus puissants dès sa sortie. Trois motorisations essence sont au choix : le moteur XY de 1.360 cm3 hérité de la 104, en version 62 et 72 ch et le tout nouveau XU 1.580 cm3 de 90 ch. En 1988, les moteurs XY sont abandonnés, laissant totalement leurs places aux moteurs TU. Cinq finitions sont disponibles : BX, BX 14 E, BX 14 RE, BX 16 RS et BX 16 TRS. Cette dernière dispose de la condamnation centralisée des portes, des vitres avant électriques, d'un compte-tours électronique à curseur horizontal, elle peut avoir des vitres arrière électriques et un climatiseur en option. La BX 16 TRS se distingue par ses vitres de custode fumées en polycarbonate. Quand le diesel arrive… C'est en 1983 que l'on assistera à l'arrivée d'une BX diesel. Elle sera équipée du nouveau XUD9 1 905 cm3 65 ch qui est déjà monté depuis un an sur la Peugeot 305. L'option boîte automatique voit le jour en 1984, ainsi qu'une nouvelle BX 19 GT située au sommet de la gamme. Elle dispose d'un XU9 de 1.905 cm3 105 ch à carburateur double corps. Son tableau de bord est doté d'un compteur de vitesse et d'un compte-tours à cadrans ronds, début du renoncement aux particularités «citroënistes». La direction assistée, la sellerie en tweed et l'ordinateur de bord sont de série. Les dernières années de production voient le niveau d'équipement régulièrement rehaussé. Plusieurs séries spéciales sont lancées afin de relancer les ventes : Calanque, Image, Millésime et Ourane turbo diesel (ABS, présentation extérieure spécifique et climatisation de série sur les derniers exemplaires). La BX a été remplacée par la Xantia à partir de mars 1993. La production a été arrêtée en décembre 1993 pour les berlines. Les breaks ont continué jusqu'en juillet 1994. La dernière BX fut vendue en 1996, obligeant le constructeur à fournir les pièces détachées jusqu'en 2006.